Chambres d’agriculture et des métiers : une antenne à Regma
Centre d’appel téléphonique, développeur des outils numérique et impression 3D, co-working. Les idées ne cessent de fuser pour trouver des locataires sur l’ancien site Regma. La chambre d’agriculture et la chambre des métiers ont investi les lieux.
DMI, Digital Manufacture Innovation… Dieppe-Maritime a joué sur l’anglicisme pour donner un ton high-tech et international à l’ancien site Regma, réhabilité à Arques-la-Bataille. Inaugurés en 2016, les locaux ont depuis eu du mal à trouver ses locataires. Des surfaces de bureaux ont été agencées, des imprimantes 3D installées, un espace co-working aménagé, la pépinière d’entreprises à encore du mal à faire germer de jeunes pousses.
Installation et inauguration
Pourtant, le site ne manque pas d’attraits, notamment en raison de sa situation géographique. Un argument repris par les représentants de la chambre d’agriculture et de la chambre des métiers lors de l’inauguration de leur antenne respective, voilà quelques jours. Député, conseillers régionaux et départementaux, élus locaux et acteurs de l’économie étaient présents pour couper le ruban.
Après s’être implantée en terres brayonnes, la chambre d’agriculture renforce sa nou- velle politique de proximité en ouvrant une antenne à Arquesla-Bataille. Désormais, 150 m2 de bureaux accueillent de façon permanente les acteurs du monde agricole. Un pan de l’économie normande, qui évolue vite, humainement et technologiquement.
« Tout développement ur- bain se déroule sur les terres agricoles. Nous devons relever les défis de demain. Le numérique est un véritable challenge que toute entreprise doit développer » a constaté un collaborateur de la chambre d’agriculture, soulignant que des infrastructures comme DMI permettaient d’offrir de nom- breux services et d’envisager des réunions de groupes ou des séminaires grâce aux différents espaces disponibles.
Pour la chambre des métiers, il ne s’agit pas réellement de l’ouverture d’une nouvelle antenne, mais plutôt du déménagement de l’agence dieppoise. Après avoir quitté le CFA pour s’établir au « centre d’affaires », les défenseurs du monde artisan ont également choisi Arques-laBataille.
« Artisans et agriculteurs ont vocation à travailler ensemble, souligne Christophe Doré, président de la chambre des métiers et de l’artisanat de Seine- Maritime. Nous ne pouvons pas être absents du développement durable, de l’hygiène alimentaire ou du regroupement des producteurs pour créer des points de vente. »
L’artisanat, une locomotive
Locomotive en termes d’emplois et de savoir-faire, l’artisanat est aussi un vecteur de formation important, grâce à son réseau d’apprentissage. Le centre de formation d’apprentis de Dieppe qui forme aux métiers de bouche, au tourisme, à la coiffure et à la vente va subir une cure de jouvence pour 1,5 million d’euros. Rebondissant sur cette annonce, le conseiller régional Thierry Dulière a précisé que la Région comptait augmenter le nombre d’apprentis de 50 % sur la Normandie.
L’installation de ces deux chambres représente une nouvelle étape pour DMI. Non sans ironie, un des responsables souligne l’importance de créer des passerelles entre ces instances, « mais il manque la chambre de commerce pour créer une unité dans les lieux ! » Une chambre de commerce qui semble s’éloigner du tissu économique dieppois depuis sa fusion avec Rouen et Elbeuf.