Un phénomène minime
À Dieppe, le procureur de la République Yves Dupas constate un faible nombre de procédures pour actes de prostitution ou proxénétisme dans la cité aux quatre ports. Pour l’instant, une seule information judiciaire est en cours et elle concerne une affaire qui a eu lieu en juin dernier ( voir ci-contre). Deux personnes ont été placées en détention provisoire. « Dans un contexte portuaire, nous pouvons constater des agissements délictueux, souligne-t-il. Mais le phénomène est minime à Dieppe. Ce n’est pas une problématique prégnante sur le territoire » . Il explique que le tribunal de grande instance est très peu sollicité sur ce type de dossiers, c’est-à-dire la prostitution en général. « Ou alors elle n’est vraiment pas visible… » , ajoute-t-il. Même son de cloche du côté du commissariat de Dieppe. Aujourd’hui, les personnes qui se livrent à la prostitution ne sont plus dans la rue. Si certains évoquent parfois une présence « équivoque » dans des cafés dieppois, le procureur informe qu’il n’a pas relevé d’éléments indiquant ce type de comportement en centre-ville. Concernant le dossier instruit en juin auprès des services du tribunal, il parle « d’un réseau plus structuré pour lequel les investigations avancent bien » . Un réseau à l’échelle régional voire national et qui pourrait faire venir des prostituées à Dieppe lors de festivités comme la Figaro ou la Foire aux harengs. Les filles peuvent être contactées via les réseaux sociaux. « Il est clair que la prostitution s’est adaptée aux nouvelles technologies, note le procureur. Reste à savoir quel est le niveau de rentabilité espéré par ces réseaux qui font venir des prostitués dans de petites villes portuaires… » .