L’agnel poursuit sa route
Dimanche 17 décembre, l’association de la monnaie locale complémentaire et citoyenne du Grand Dieppe organisait un marché de Noël dans les locaux de l’Atelier 13 à Dieppe. L’occasion de rencontrer des artisans et de faire un point sur l’agnel.
Du vin chaud payé en agnel, un stand pour transformer ses euros en agnel sonnants et trébuchants : dimanche 17 décembre, dans les locaux de l’Atelier 13, avenue Normandie-Sussex à Dieppe, la monnaie locale était au coeur de tous les échanges, qu’ils soient commerciaux ou verbaux.
En effet, l’association qui en fait sa promotion sur le territoire dieppois, coprésidée par Alexandre Brouard et Pascal Stefani, avait convié différents artisans et artistes pour cet événement.
Le public a pu assister aux démonstrations d’un coutelier, d’un graffeur, d’une tisserande… Et faire le plein de cadeaux de Noël : entre les bandes dessinées de Nicolas Stérin, les boissons de la Coop d’Albâtre, les céramiques et autres produits en cuir…
Les artistes de l’Atelier 13 ont pour leur part présenté tout un programme d’animations, entre concert de chorales et spectacles pour le jeune public. Mais ce marché était aussi l’occasion de parler de l’agnel et de son développement dans la région dieppoise.
Le plein de projets
Les coprésidents expliquent que sur les quelque « 300 000 agnels ( un agnel égal un euro) qui sont en circulation dans la région, environ 30 % le sont sur Dieppe. » L’association dieppoise compte près de 250 adhérents dont 47 pro- fessionnels chez qui les possesseurs d’agnels peuvent utiliser la monnaie locale. Et ce chiffre est en augmentation.
Quant aux bureaux de change, il en existe déjà trois : à l’épicerie d’Ouville-la-Rivière, auprès du maraîcher M. Hédoux à Derchigny-Graincourt et sur le marché de Dieppe tous les samedis. « Et dans une semaine, un nouveau point de change ouvrira à Oxygène, à Neuvillelès-Dieppe » , souligne Michaël Burkel, un bénévole.
L’association fourmille de projets. L’un de ses axes de développement concerne par exemple les énergies. L’idée est de proposer différentes actions autour de ce thème. « Comme lors du prochain festival de cinéma canadien, nous proposerons du ciné-pédalage : les sportifs pourront pédaler pour que le public puisse profiter de courts-métrages » , explique Pascal Stéfani.
Dans le même ordre d’idée, la force des jambes pourra, sur d’autres rendez-vous, permettre de fabriquer des smoothies à base de fruits. Pour développer cela, l’association compte déjà dans ses rangs deux personnes en service civique et en recherche une troisième pour le début de l’année. Avis aux 1825 ans !