« Je m’inscris dans la continuité… »
Nouveau président des Piranhas, Stéphane Lastecouères connaît le club depuis de nombreuses années et a des projets en tête.
Fort de quelque 300 licenciés, le club des Piranhas est l’une des places fortes du sport dieppois. L’association s’est développée au fil des années et évolue aujourd’hui dans de multiples disciplines que sont notamment le triathlon, le duathlon, le canicross et le cross. Son nouveau président Stéphane Lastecouères s’inscrit dans la continuité du travail réalisé par son prédécesseur Thierry Deyglun. Il devrait également favoriser l’essor de nouvelles disciplines.
Stéphane Lastecouères est avant tout un sportif accompli. Originaire de Bordeaux, il a goûté à la planche à voile, à l’escalade et au volley avant de découvrir
les bienfaits du triathlon : « Je suis arrivé sur Dieppe en 1987 pour travailler à la centrale EDF de Penly. J’ai tout de suite accroché à la région et au fait de pouvoir vivre près de la mer. En jouant au volley au Dieppe UC, j’ai rencontré Jean-Marie Cribelier : Comme je voulais essayer le triathlon et qu’il était président du club des Pingouins, je me suis lancé
en 1988 » . Stéphane Lastecouères participe à son premier triathlon en septembre 1988 à Val-de-Reuil et découvre le « plaisir » procuré par la combinaison des trois disciplines (natation, vélo et course
à pied) : « J’ai rejoint le club des Piranhas en 1997, trois ans après sa création (1994). Cela m’a permis de reprendre le triathlon après un passage de deux années par Grenoble où j’avais repris mes études entre-temps » . C’est seulement l’an dernier que Stéphane Lastecouères intègre le bureau des Piranhas : « Il me semblait important de m’investir davantage pour rendre au club ce qu’il m’avait donné. Lorsque j’ai effectué cette démarche, je n’envisageais évidemment pas devenir président aussi rapidement. C’est le départ de Thierry (Deyglun) qui a tout précipité. Il fallait quelqu’un pour le remplacer et je me suis proposé » . Le nouveau président ne cache pas qu’il se met dans les pas de son prédécesseur : « Oui, je m’inscris dans la continuité de ce qui a été fait par Thierry (Deyglun) et son équipe. Nous travaillons beaucoup en concertation et tout se décide
en collectif » . Cette continuité passe, évidemment, et en premier lieu, par une politique de formation des jeunes.
« L’école de triathlon, c’est très important, reprend le nou
veau président. Il suffit de voir les sourires des gamins pour s’en persuader. Aussi, nous sommes dans une logique d’avoir nos équipes Elite (duathlon) et D2 (triathlon) constituées par des éléments
formés au club » . Le club restera tourné vers les autres avec cet état d’esprit visant à le rendre ouvert au plus grand nombre. « Chez nous, martèle Sté
phane Lastecouères, les enfants commencent le triathlon et leurs parents deviennent euxmêmes triathlètes. Il y a une entraide importante avec des gens investis. Nous veillons également à cultiver la mixité hommes/femmes et à partager beaucoup de moments de convivialité » . Sur le plan des performances des équipes de duathlon et de triathlon, Stéphane Lastecouères espère leurs maintiens : « Le duathlon doit rester au niveau Elite et le triathlon au niveau D2. Tant que le vivier local est suffisant, il faut tout mettre en oeuvre pour rester
à ce niveau. Retrouver le niveau Elite pour l’équipe de triathlon semble aujourd’hui
trop compliqué » . Compréhensible avec un budget global de fonctionnement de 150 000 €, bien faible pour 300 licenciés ! De plus, la subvention de la Région Normandie va passer de 27 000 à 20 000 € ! « Heureusement que la Ville de Dieppe (18 000 €) et le Département (20 000 €) maintiennent leurs subventions, relève Sébastien Lastecouères. Je les remercie de leurs soutiens réaffirmés. Mais, globalement, notre budget est insuffisant. Nous allons devoir trouver de nouveaux partenaires »
S’il parvenait à étoffer quelque peu le budget des Piranhas, Stéphane Lastecouères
aimerait « mieux reconnaître l’excellent travail effectué par nos deux salariés Charlotte ( Gauchet) et Martin ( Gauchet). Aussi, ce serait bien que nous puissions participer davantage à l’achat des équipements de nos licenciés. La plupart d’entre eux paient leur maillot parce que nous ne pouvons pas faire autrement » Le nouveau président sou
haite « travailler en étroite concertation avec la municipalité dieppoise pour la future piste d’athlétisme et le sujet des piscines. Nous avons des besoins à exprimer. Pour la piste, celle de 250 mètres prévue près du lycée Ango ne répond pas à nos attentes. Il nous faut une piste de 400 mètres tout comme il nous faut des lignes d’eau… »
Egalement favorable à une bonne entente entre associations, Stéphane Lastecouères est « partisan de voir les choses s’améliorer avec le Stade Dieppois. Je suis quelqu’un d’ouvert à la discussion et nous avons un futur à partager d’autant que nous sommes affiliés nous aussi à la Fédération Française d’Athlétisme pour les cross et les trails » . Le bureau des Piranhas a vu les entrées de Delphine Roucheux et Eric Rubert, sachant que Thierry Deyglun et Jean-François Koztur sont partis. L’association organisera en 2018 les mêmes épreuves qu’en 2017. Le nouveau président nourrit d’autres idées avec « de nouvelles disciplines comme le Swimrun et le Raid » . Elles pourraient voir le jour prochainement sur Dieppe avec les Piranhas.
« Un budget insuffisant » « Il faut une piste de 400 mètres »