Une motion de soutien à l’unité mères-enfants
L’unité mères-enfants des Dentelles, qui dispose de 13 places d’accueil et emploie cinq personnes, est appelée à disparaître le 31 décembre. Le Département a en effet décidé de réaffecter les crédits alloués à la structure. La majorité municipale a soumis une motion au vote pour s’opposer à ce choix.
« Nous contestons la fermeture de ce dispositif d’utilité publique, lance Marie-Luce Buiche, adjointe en charge des solidarités. Certaines mères devaient être accompagnées jusqu’au printemps, quelle est la logique qui amène à fermer l’unité dès le 31 décembre ? » Afin d’ « établir un diagnostic de la situation » et « définir les réponses à apporter » , une table ronde est proposée au Département.
En attendant, les élus majoritaires demandent à la collectivité de « surseoir à la fermeture de l’unité » . Le groupe d’opposition de centre gauche Unis pour Dieppe souscrit à cette motion, au contraire du groupe de droite emmené par le conseiller départemental André Gautier.
La droite est contre
« Nous sommes solidaires de la position du Département qui réorganise son secteur
enfance, explique l’élu. Il existe une sous-occupation évidente aux Dentelles et le bâtiment nécessite une réhabilitation lourde. Les mères seront donc accueillies au sein de structures plus légères, autonomes, avec un accompagnement social individuel. »
Une alternative qui ne convainc pas la majorité. « Localiser le service dans un autre bâtiment, ça s’envisage, avance Sébastien Jumel. La turpitude de la droite, c’est de vouloir appliquer l’austérité à l’avenir de nos enfants. Si nous laissons faire, demain, certains collèges fermeront, comme c’est arrivé dans l’Eure. »
L’écologiste Frédéric Weisz souligne que cette mesure contraindrait des familles à se rapprocher du Havre ou de Rouen : « Cette logique de déplacement des gens casse les liens sociaux et des vies » , assure-t-il. Nicolas Langlois choisit quant à lui de s’adresser directement à André Gautier : « J’aurais aimé que nous portions ces revendications ensemble, car notre territoire compte deux fois plus de grossesses précoces que la moyenne normande. »