« une véritable catastrophe »
Faute de repreneur à Dieppe et aux Grandes-Ventes, les Clic, les centres locaux d’information et de coordination gérontologique, ferment leurs portes aujourd’hui.
Les Clic, les centres locaux d’information et de coordination gérontologique de Dieppe et des Grandes-Ventes ferment officiellement leurs portes ce mardi. Sous tutelle de l’hôpital de Dieppe depuis la démission du conseil d’administration de l’association qui les portait, Coord’âge, les deux structures n’ont pas trouvé de repreneur dans les délais impartis – un an – et la sentence est tombée.
Un crève- coeur pour leur personnel, leurs bénéficiaires et leurs partenaires. « Nous ne souhaitons créer aucune polémique, simplement témoigner de la détresse des familles que nous suivons » , assure Marie-José Pesquet, coordinatrice du Clic de Dieppe.
Plus de 700 personnes suivies chaque année
Subventionnés par le Département, ces centres créés il y a plus de 15 ans ont pour mission d’informer, orienter et accompagner les personnes âgées en perte d’autonomie et leurs familles, en partenariat avec les services médico-sociaux, de justice, les hôpitaux ou les professionnels de santé.
À Dieppe, près de 500 personnes étaient suivies chaque année, contre plus de 200 aux Grandes-Ventes. « Nous avons reçu plusieurs courriers de soutien adressés par des familles désemparées » , indique Marie-José Pesquet.
Elle cite par exemple François, fils d’une dame de 81 ans souffrant d’une maladie dégénérative « Je suis atterré, triste, inquiet et en colère d’apprendre la fermeture du Clic, quand tant de familles dans le désarroi doivent être épaulées ! témoigne-t-il. Avec délicatesse, engagement et professionnalisme, cette équipe a tant fait pour nous aider face à une situation terrible où nous avons besoin de professionnels compétents et qualifiés pour nous accompagner. »
Un service performant et réactif
Elle évoque également un médecin généraliste dieppois qui, s’adressant au président du Département, déplore la « véritable catastrophe » que représente la fermeture de ce service « performant et réactif » .
La coordinatrice explique que « le conseil départemental a contacté les potentiels repreneurs que sont les mairies ou les maisons de retraite » , mais qu’aucune solution n’a été trouvée.
La qualité du service compromise ?
Ainsi, la collectivité va affecter l’un de ses agents – accompagné d’une secrétaire – à cette tâche, pour reprendre le travail jusqu’ici effectué par deux coordinatrices et deux secrétaires (une seule depuis quelques mois).
« Assurer le suivi de l’ensemble des dossiers, répartis sur un territoire de 121 communes, me paraît compliqué pour une personne » , avance Marie-José Pesquet qui, à l’instar des autres salariées des Clic, devrait être licenciée à l’issue de la procédure judiciaire en cours. « Nous imaginons mal comment la qualité de service actuelle pourra être garantie à nos aînés, même avec toute la bonne volonté des autres acteurs » , poursuit-elle.
Celui des Clic étant désormais obsolète, un nouveau numéro de téléphone devrait être communiqué dans les prochains jours par le Département aux partenaires et bénéficiaires de ces structures.