Les jeunes discutent de la mobilité en territoire rural
Le Centre Pastel mène actuellement un projet en direction des jeunes du territoire rural. La problématique abordée est celle du transport et de la mobilité. Un comité de pilotage constitué de jeunes des communes s’est réuni pour la première fois.
Le centre Pastel du Mesnil-Réaume mène de manière générale une réflexion sur le dynamisme et la vie dans nos campagnes. C’est à ce titre qu’une réflexion sur la mobilité des jeunes a été engagée. « Nous souhaitons permettre aux jeunes de se déplacer plus facilement » explique tout d’abord David Videcoq, l’animateur jeunesse du centre social en charge du projet.
Retrouver les amis
Pour mener cette réflexion, un comité de pilotage composé d’une dizaine de jeunes des alentours (Canehan, SaintPierre-en-Val, Monchy-sur-Eu, Le Mesnil-Réaume) a été constitué. Ce comité permet d’amorcer le projet, d’en définir les besoins et les leviers ainsi que de recueillir la parole des jeunes.
L’objectif premier est de pouvoir « collecter » des kilomètres en menant différentes actions au sein du territoire. « Il s’agit de répondre aux besoins des jeunes tout en ayant une action citoyenne » précise l’animateur.
David Videcoq, qui a animé la réunion du samedi 9 décembre, a d’abord demandé aux jeunes présents d’identifier leurs besoins en termes de transport. « Souvent ce qui est problématique, c’est de rejoindre nos amis en ville » explique Eva, une jeune collégienne. « En effet je pense que c’est essentiel, dit David. Cela répond clairement à la notion de socialisation qui est très importante à votre âge » .
Habiter en campagne, sans moyen de transport régulier, avec des parents qui travaillent ne permet pas à tous les jeunes de pouvoir se déplacer souvent. Ils ont aussi d’autres besoins : aller au cinéma, au bowling, faire des activités sportives ou encore se rendre à l’auto-école pour réviser le code.
Après avoir identifié les be- soins, David Videcoq a invité les jeunes à proposer des actions pour gagner des kilomètres. « Nous pourrions nous rendre chez les personnes âgées pour faire des activités avec elles » propose Eva. L’isolement touche beaucoup les personnes âgées dans les campagnes et avoir la visite de jeunes personnes permettrait de rompre un peu cette solitude.
Pas un taxi
D’autres propositions ont été faites : rangement et nettoyage dans les écoles, aide aux devoirs pour les plus petits, animations et accompagnement de sorties d’enfants… Toutes sont à l’étude et une seconde réunion permettra d’affiner les besoins tout comme les idées d’action.
La réunion s’est poursuivie autour de l’organisation des transports. « Il faut bien se dire que ce transport ne sera pas un taxi, il y aura des cré- neaux aller et retours définis avec des horaires fixes » précise l’animateur. Pour la majorité des jeunes, le problème est bien de partir et de revenir dans leur campagne. Le transport ne pose pas de problème au sein des trois Villes Soeurs.
Les jeunes ont donc proposé certains créneaux auxquels il serait opportun de mettre en place un transport. Le premier temps pendant lequel le transport est primordial est celui des vacances scolaires, notamment pendant les vacances d’été où un aller pourrait être envisagé vers 11 h et 13 h 30 et un retour vers 17 h 30.
Ces plages horaires permettraient aux jeunes de rejoindre leurs amis en ville, de manger ensemble et de réaliser différentes activités durant l’aprèsmidi. Au fil de la discussion, d’autres plages horaires ont été proposées.