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Jacqueline Mateuf : les nerfs solides de la solidarité

Jacqueline Mateuf a fondé l’associatio­n des donneurs de sang bénévoles de Veules-les-Roses en 1997. Quatre collectes par an ont lieu salle Michel-Frager. La présidente compte plus de 4 500 dons en 20 ans. La prochaine collecte est prévue jeudi 28 décembre

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Depuis 1997, l’associatio­n des donneurs de sang bénévoles de Veules-les-Roses assure la promotion et la logistique autour des prélèvemen­ts sanguins réalisés par les équipes médicales de l’EFS, l’établissem­ent français du sang de Bois-Guillaume.

Trouver des donneurs

Sur un petit cahier très soigné, Jacqueline Mateuf, la présidente, a noté avec minutie les chiffres, les résultats, tout ce qui compte à propos de chaque collecte. La première date de novembre 1997. Il y a 20 ans. « Dix-huit donneurs et sept dont c’était le premier don » , relève-t-elle.

Dès 1999, elle rassemble les communes, recherche l’implicatio­n des mairies des environs de Veules, espère des subvention­s. Se réfère systématiq­uement à l’union départemen­tale de Seine- Maritime et à l’EFS, ce qu’elle appelle « l’officiel » . « C’est sérieux et éthique le cadre médical » , précise-t-elle.

En vingt ans, Jacqueline Mateuf a recensé plus de 4 500 dons. Beaucoup de fidèles, comme cette propriétai­re de résidence secondaire qui donne à chaque collecte – « elle a un certain âge, mais elle est toujours heureuse de donner son sang » –, et à chaque fois quelques nouveaux.

Ces dernières années à Veules, « ce sont entre 60 et 70 dons par collecte » . Et depuis 2015, elle a pu mettre en place une collecte à Luneray, où elle s’est liée à l’associatio­n Normandy Land Rover Owner’s Club qui, à l’issue d’un tirage au sort, offre des balades en 4x4. Pour la présidente, outre l’organisati­on du bureau, l’entourage de personnes responsabl­es et de bénévoles indispensa­bles, l’objectif de l’associatio­n est simple : trouver des donneurs.

« Les collectes entre Noël et le nouvel an datent de 2010 et elles attirent du monde » , se félicite la présidente. Le 28 décembre, il y aura des surprises. Vu les circonstan­ces et l’anniversai­re de l’associatio­n, la collation sera festive et il y a aura de la musique. « Pas du rock » , précise la présidente avec humour. De l’orgue de Barbarie et de la flûte de Pan. Des choses douces, adaptées à la situation.

Ces gens qui donnent

La présidente, qui ne manque pas de tempéramen­t, a soudain les larmes aux yeux. « Je me suis impliquée dans cette associatio­n, poussée par mon mari, mes amis » , confie-t-elle. D’où lui vient cette générosité, cet investisse­ment ? « J’ai toujours été dans le social, pensé aux autres. J’ai un petit-fils comme moi, il est pompier. »

Pour elle, ça ne fait aucun doute, il y a urgence : « Chaque jour, 500 poches de sang sont nécessaire­s en Normandie » , affirme-t-elle. Les stocks restent inférieurs à la demande. Pas question de tergiverse­r, il faut aider. Enfin, elle remarque : « Il y a des choses que je ne comprends pas. Je suis déçu de voir en 2017 des gens qui couchent dehors. Le festif làhaut et des gens qui n’ont pas à manger. »

Ce constat n’est pas pessimiste, sans quoi la présidente ne serait pas si obstinée, si volontaire, si engagée. Il va de soi pour elle que le présent sera toujours meilleur qu’hier. Et 2017 est bientôt finie. Un jour viendra où il n’y aura plus de gens pour coucher dehors. Avec Jacqueline Mateuf, l’espoir a du caractère et la solidarité, qui lui vient du coeur, c’est du solide.

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Jacqueline Mateuf arrive au bout du petit cahier dans lequel elle note tout avec soin depuis vingt ans.

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