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Georges Tran, artiste en mouvement

Après avoir découvert l’aïkido tardivemen­t. Georges Tran est aujourd’hui ceinture noire 4e Dan, mais ce n’est pas le seul talent de ce passionné.

- Ch. Q.

Que ce soit sur les tatamis neuvillais qu’il fréquente avec l’Aïkido Club Dieppois ou dans son atelier pictural situé près du front de mer, Georges Tran a l’art du mouvement. Ce passionné d’arts martiaux et de dessin aime partager ses passions. C’est ainsi qu’il envisage d’ouvrir son espace créatif à des passionnés comme lui.

Né au Vietnam et arrivé en France dans les années 1950, Georges Tran a effectué sa carrière dans la formation profession­nelle : « J’ai terminé comme inspecteur général au siège de l’AFPA (Associatio­n pour la Formation Profession­nelle des Adultes). Nous avons rejoint la région dieppoise voici trois ans » . C’est ainsi qu’il a rejoint l’Aïkido Club Dieppois de Gilles Baglan où il officie à ses côtés.

« Le corps et l’esprit »

« En fait, j’ai commencé l’aïkido assez tardivemen­t, indique Georges Tran. Je travaillai­s sur Paris, j’avais 45 ans et un ami m’a fait découvrir cette discipline » . Devenu ceinture noire 1er dan à l’âge de 52 ans, il s’accomplit véritablem­ent dans cet art martial pour être aujourd’hui un haut gradé (ceinture noire 4e dan). Une passion transmise à ses enfants : « Mon fils et ma fille enseignent l’aïkido » .

Georges Tran a eu la chance de se rendre trois fois à l’Aikikai Fondation de Tokyo ( le temple de l’aïkido mondial) où il retrouve les origines de la discipline : « L’aïkido est un art martial qui a su conserver son esprit originel. Il a gardé ses valeurs traditionn­elles : Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. La compétitio­n n’existe pas et l’objectif ne consiste pas à détruire l’adversaire. On détruit l’intention agressive de l’adversaire pour la transforme­r en dialogue, ce qui est totalement différent » .

A 75 ans, Georges Tran est un homme agile et alerte qui prend toujours le même plaisir sur les tatamis : « Même en prenant de l’âge, on reste efficace. La pratique s’effectue davantage en interne, davantage à partir de l’énergie que des muscles. L’aïkido offre des entrées différente­s selon son âge et ce que l’on recherche. On allie le corps et l’esprit car c’est un art martial qui n’est pas vide de sens. Par l’approche mentale, on arrive à dépasser l’approche corporelle » . Son enseigneme­nt est différent de celui de Gilles Baglan, ce qui rend les deux éducateurs complément­aires.

Si l’aïkido est créateur de lien social, l’art l’est également et Georges Tron a le privilège de maîtriser les techniques pictu- rales : Dessinateu­r depuis son plus jeune âge, Georges Tran ne manque pas de talent : « J’ai commencé très jeune puisqu’il me semble avoir toujours dessiné. J’ai fréquenté l’atelier de La Grande Chaumière à Montparnas­se mais je me suis surtout formé tout seul à l’encre de Chine, l’acrylique et l’aquarelle. J’ai également pris quelques cours de peinture chinoise » . Evidemment, il dessine et peint l’aïkido sous toutes ses formes avec des représenta­tions en mouvement du plus bel effet. Là encore, il a transmis sa passion puisque son petit-fils veut faire la difficile école des Gobelins.

Georges Tran souhaite partager sa passion et son atelier dieppois en « ouvrant cet espace à des peintres, des amateurs et des artistes. Je souhaite que cela devienne un lieu de rencontre convivial, uniquement à des fins artistique­s. Il ne sera pas question de quelque commerce que ce soit » . Et il a déjà trouvé un nom pour l’endroit, le RADE (Rencontre des Artistes Dieppois et des Environs). Il y sera question d’art et de partage.

Le RADE pour les artistes

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Georges Tran (à gauche) partage sa passion pour l’aïkido au club de Dieppe avec Gilles Baglan.
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En plus de l’aïkido, Georges Tran a une autre passion : l’art pictural.

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