Jean-Jacques Brument lâche la présidence de l’Agglo
« Je considère aujourd’hui qu’il est de mon devoir de rendre mon mandat pour amorcer une nouvelle dynamique. » Sous pression après le rejet du rapport d’orientation budgétaire intervenu quinze jours plus tôt, Jean- Jacques Brument s’est fait une raison.
Après trois ans d’immobilisme en raison des désaccords entre l’exécutif communautaire – de droite – et la majorité communiste de la ville centre, le président de l’agglomération Dieppe-Maritime rend son tablier le 14 avril pour « privilégier l’intérêt général » .
Situation intenable
Avant de revenir à un siège de simple conseiller communautaire, le maire d’Hautot-sur-Mer liste tout de même les quelques réalisations accomplies sous sa gouvernance : « La réhabilitation du conservatoire CamilleSaint-Saëns, l’émergence du pôle Dieppe-Maritime-Innovation sur l’ancien site Regma d’Arques-la-Bataille, l’acquisition des locaux de l’ancienne chambre de commerce et d’industrie ou l’harmonisation du prix de l’eau sur le périmètre intercommunal. »
La situation étant devenue intenable, l’ensemble du microcosme politique local salue cette démission, même si elle matérialise « un échec personnel et surtout collectif » , comme le souligne à l’époque Patrick Boulier, maire de Varengeville et ancien président de l’Agglo [il l’est redevenu aujourd’hui].
« Ce départ était inéluctable, avance Sébastien Jumel, alors maire de Dieppe. Ce qui importe désormais, c’est de construire un exécutif qui porte le projet et prenne en compte Dieppe et ses habitants. » Pour sa part, André Gautier (LR) s’affirme tout de même « déçu » et attribue tous les torts aux élus dieppois.