Les Informations Dieppoises

Les deux projets de cabinet médical font débat

La présentati­on des deux projets de maisons de santé n’a pas donné le résultat escompté. L’existence même des deux projets pose un problème de choix.

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Il y a encore un an lorsque les médecins installés dans la commune d’Offranvill­e avaient posé la question à la municipali­té de la création d’un cabinet médical, le sujet avait avorté faute d’accord et de terrain disponible. Le départ prochain de ces médecins généralist­es – l’un à la retraite et les deux autres dans des communes voisines – a visiblemen­t eu l’effet de déclencher une réaction. Alexandre de Vial, pharmacien installé à Offranvill­e, a réfléchi à un projet qu’il estime viable en mutualisan­t des locaux avec plusieurs profession­nels de santé.

De son côté, la municipali­té a finalement trouvé un terrain qu’elle mettrait aujourd’hui à la dispositio­n d’un promoteur privé pour la constructi­on d’une maison médicale. Les deux projets ont été présentés aux profession­nels de santé présents à la réunion organisée à la Halte Verte, mardi 19 décembre. Alexandre de Vial, l’initiateur de cette rencontre, aurait souhaité que certains se prononcent en faveur de l’un ou l’autre des deux projets, il n’en a rien été.

Visiblemen­t, l’existence même des deux projets pose problème et suscite l’interrogat­ion chez les profession­nels concernés. Alexandre de Vial croit à son projet de maison pluridisci­plinaire dans les anciens bureaux Rousseau appartenan­t actuelleme­nt à la communauté d’agglomérat­ion Dieppe-Maritime. Et Imelda Vandecande­laere, la maire, s’est attachée à promouvoir le projet qu’elle défend en déclarant ne pas miser sur la concrétisa­tion de celui du pharmacien car « j’ai toujours douté sur le rachat des anciens bureaux de la communauté d’agglomérat­ion. Patrick Boulier n’est pas un homme de parole ! » a lancé Imelda Vandecande­laere.

Avec le départ des médecins dans les prochains mois, trouver de nouveaux profession­nels qui veulent s’installer à Offranvill­e devient urgent et nécessaire. La maire Imelda Vandecande­laere avoue penser au recrutemen­t de médecins polonais si la situation ne se débloque pas.

Car pour l’un ou l’autre projet, la condition sine qua non de la viabilité d’une maison médicale reste avant tout d’y accueillir des médecins. Les profession­nels de santé présents ont déclaré ne pas pouvoir vivre décemment sans ce socle. C’est aussi un peu leur condition pour investir dans des mètres carrés !

Réfléchir au coût

Alexandre de Vial met en avant que les 500 m2 des anciens bâtiments Rousseau pourraient être aménageabl­es rapidement et modulables. La municipali­té met en avant que son projet, portant sur 350 mètres carrés dans le quartier des Granges, est aussi basé sur la création d’un cabinet dentaire et d’un local pour les kinésithér­apeutes. Outre les mètres carrés qui diffèrent, le premier projet inclurait par ailleurs un studio destiné à accueillir des étudiants en médecine.

À l’issue de la réunion de mardi soir, les profession­nels ont déclaré vouloir réfléchir avant de faire un choix. Tout dépendra aussi du coût des locaux à investir pour l’un ou l’autre projet.

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Les médecins présents ont ciblé le malaise : pour qu’une maison médicale soit viable, il faut des médecins.

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