L’association de sauvegarde du château reçoit des archéologues
Un architecte des Bâtiments de France et un archéologue sont venus conseiller les membres de l’association de sauvegarde du château de Bellencombre sur l’entretien à réaliser sur les ruines.
L’association de sauvegarde du château de Bellencombre a déjà bien oeuvré pour dégager les ruines de l’enchevêtrement d’arbres et de lierre. Avant de poursuivre les travaux, il était indispensable de faire un point éclairé sur la suite à donner. France Poulain, architecte des Bâtiments de France, et Nicolas Wasylyszyn, archéologue, sont venus sur le terrain dimanche 17 décembre.
Ils travaillent pour le Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales ( CRAHAM CNRS) de l’université de Caen. Nicolas Wasylyszyn est archéologue historien, en histoire ancienne et médiévale.
Il s’agissait de déterminer ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire pour la poursuite du chantier sans mettre en péril les restes du château et sans contrevenir à la loi. Certains arbres seront conservés, d’autres abattus mais pas dessouchés. Le lierre doit être coupé dans le vert et pas arra- ché. Les talus seront entretenus. Maintenant que beau- coup d’arbres ont été abattus, les plantes de terrain humide laisseront la place à d’autres avec la disparition de ces zones d’ombre. Leur rôle est essentiel pour le maintien des sols.
Le château n’a pas encore d’âge
L’observation n’a pas permis de déterminer de façon nette la datation du château. Les murs ont été dépourvus de leur parement de pierres qui ont été revendues et de ce fait, beaucoup d’indices ont disparu. Une datation radio-carbone sera nécessaire.
Effectuée par un laboratoire spécialisé, elle nécessite plusieurs tests. Chaque étude coûte 440 €, il en faudrait de cinq à dix. Elles permettront de préciser l’âge du château. Un relevé topologique devra être établi par un topographe. France Pouali explique comment prendre des photos utiles pour la science archéologique et non artistique. Elle rappelle aussi qu’aucun creusement ne peut être effectué : si l’on touche au sol, on est dans une démarche archéologique qui nécessite des autorisations et un protocole particulier.
Un jumelage avec l’Angleterre en projet
Il reste aux membres de l’association et aux spécialistes un gros travail de relevés avant d’entreprendre d’autres aménagements. La coupe du lierre et l’abattage des arbres vont se poursuivre. L’association doit aussi continuer à recruter de nouveaux adhérents.
Un jumelage avec une ville d’Angleterre, qui possède un château analogue, serait un plus pour pérenniser l’action de l’association et entretenir la motivation des adhérents actifs.