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Nemery perd son titre de champion de France

Moins de deux mois après avoir été sacré champion de France profession­nel chez les poids welters, Romain Nemery remettait sa ceinture en jeu samedi soir. Battu, il était particuliè­rement déçu mais prêt à repartir au combat.

- Ch. Q.

Le 28 octobre dernier, Romain Nemery (RO Dieppe) décrochait le titre de champion de France des poids welters (-66,678 kg) au Casino de Trouville face à Karim Aliliche. Contraint à remettre aussitôt sa couronne en jeu par la Fédération Française de Boxe, il était opposé samedi soir à Yannick Dehez (Mont-de-Marsan) qui lui a subtilisé sa ceinture.

Dans un Casino de Deauville acquis à la cause de Romain Nemery et devant les caméras de L’Equipe 21 qui retransmet­tait le gala en direct, Yannick Dehez partait dans la peau de l’outsider mais il allait rapidement prendre l’ascendant. Plus grand et disposant d’une meilleure allonge que notre représenta­nt, le boxeur venu du Sud- Ouest touchait en premier et esquivait parfaiteme­nt les coups du Dieppois.

Dominateur entre les troisième et sixième reprises, Yannick Dehez prenait réellement la mesure de son vaillant adversaire. « Je n’étais vraiment pas bien à ce moment du combat, se souvient Romain Nemery. Je ne me cherche aucune excuse mais j’ai ressenti une barre dans le ventre, un peu comme lorsque l’on est victime d’une indigestio­n. Comme il m’a touché au plexus dans la troisième reprise, j’étais ensuite comme coupé en deux. Je ne parvenais même plus à boire lors des repos dans mon coin. Je n’avais plus de jambes et il a su en profiter » .

« J’étais mieux dans les derniers rounds »

Cette barre dans le ventre était en fait annonciatr­ice d’une gastro-entérite qui a paralysé Romain Nemery jusqu’à mercredi matin. Humble, le boxeur dieppois reconnaît que « Yannick Dehez dispose de qualités techniques qui m’ont perturbé. Il est parvenu à me tenir à distance et a su esquiver lorsque je m’approchais grâce à sa belle condition physique. Je pense que c’est un boxeur qui va at- teindre le très haut niveau » . Romain Nemery reconnaît encore avoir « souffert à micombat. Il m’a parfois fait mal. J’étais mieux durant les derniers rounds mais c’était trop tard. Il m’aurait fallu sor- tir un «coup magique» pour renverser la situation en le mettant K.-O. Il s’est logiquemen­t imposé » .

Fidèle à son tempéramen­t de guerrier, Romain Nemery a tout donné jusqu’au bout : « J’ai constammen­t avancé, mais je ne parvenais pas à le toucher. Je n’étais pas au top physiqueme­nt » . C’est assurément la conséquenc­e d’un manque de récupérati­on après son combat du 28 octobre : « Une semaine avant d’affronter Yannick Dehez, je me sentais très fatigué. Mais j’ai voulu défendre ma couronne » .

« Le scénario que je redoutais »

« Sur ce combat, le meilleur a gagné, explique l’entraîneur rodiste Sébastien Dufour. Ce fut le scénario que je redoutais : Romain ( Nemery) a couru après un technicien qui esquivait bien. Ce combat va le faire progresser » . C’est aussi l’avis de Romain Nemery qui se verrait bien tenter une couronne internatio­nale.

A 33 ans, le Rodiste ne s’avoue pas vaincu pour la suite : « Dimanche, au lendemain du combat, j’étais très déçu et je ne voulais plus entendre parler de boxe. Mais c’est déjà revenu. Je vais effectuer deux footings après le nouvel an et je reviendrai à la salle. On verra après pour me programmer un nouveau combat » .

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Malgré un baroud d’honneur en fin de combat, Romain Nemery a perdu (photo d’archives).

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