Les Informations Dieppoises

Genèse d’un best-seller dieppois

- C. L.

Pour la rédaction de ce témoignage poignant, Charline Radoux a reçu l’aide « de son associé » comme elle l’appelle. Ils se sont rencontrés par le biais d’une amie commune. « J’avais besoin de me libérer ! » , confie-telle. Mais aussi de s’expliquer, car à Dieppe tout le monde la connaît. « Je voulais raconter mon parcours » , ajoute-t-elle. La Dieppoise a vécu au camp de transit, a travaillé dans la maison close Le Cabaret, rue Notre-Dame, en centre-ville. Elle a connu des moments difficiles, mais également des gens sur qui elle a pu compter.

Dans cet ouvrage, Charline raconte sa vie, sans concession. La lecture du manuscrit est parfois difficile, la violence semble omniprésen­te. Surtout celle de son père… Cette femme a-telle connu le répit ? Les propos sont crus mais également empreints d’humour comme les surnoms qu’elle choisit de donner aux personnes qu’elle a côtoyées. « Nous avons choisi de changer le nom des gens et des lieux, sauf celui du Cabaret et Annie, la propriétai­re de la friterie, qui a accepté d’être citée » , souligne Léo Roger, le coauteur de Mes Maisons closes.

C’est lui qui a enregistré Charline, au fil de ses souve- nirs, au dictaphone. « Il a su me mettre en confiance », explique-t-elle. Ces rencontres se sont faites en deux temps. Et puis certaines choses lui sont revenues petit à petit… Il fallait ajouter des éléments, des rencontres. La quinquagén­aire raconte son histoire avec ses mots, ses expression­s, et sa voix se fait sentir à la lecture du texte. Pas de doute, c’est bien elle ! Léo Roger s’est chargé de retranscri­re ses dires, de trouver un éditeur. « Un long processus pour arriver à ce résultat » , poursuit-il.

Mes maisons closes va-t-il devenir un best- seller dieppois ? Tout porte à le croire après les nombreuses réactions positives postées sur Facebook à l’annonce de la sortie du livre. « Je ne m’attendais pas à ça, sourit Charline. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils allaient l’acheter » .

En effet, c’est la première fois que la vie dans le camp de transit est racontée à travers les yeux d’une petite fille. Mais aussi le fonctionne­ment d’une maison close. Charline assume tout et attend d’apposer sa signature sur son livre avec impatience : « Ma famille et mes copines m’ont dit qu’elles allaient venir » .

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Le livre peut être commandé dans des librairies.

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