Les enfants s’interposent entre leurs parents
Un homme a été condamné à dix mois de prison avec sursis pour des actes de violence sur son épouse. L’un des enfants avait dû s’interposer.
Une femme sous l’emprise de son mari qui la frappe, des enfants qui vivent dans un climat de violence… L’affaire est arrivée devant la justice dieppoise ce vendredi 5 janvier suite à des faits survenus dans la rue à Dieppe le 22 juin dernier.
Ce jour-là, les policiers sont appelés pour un couple qui se bat sur la voie publique. À leur arrivée, ils découvrent une femme assise sur un banc, choquée. Elle porte des traces rouges sur les bras et présente une bosse.
Interdiction non respectée
Depuis deux mois, le couple se dispute, l’homme reprochant à son épouse de sortir et la suspectant d’infidélité. Une autre fois, il l’a poussée violemment contre un mur, lui a tenu le cou comme pour l’étrangler avant de se saisir d’un rouleau à pâtisserie. Mais grâce à l’intervention de l’un de ses enfants, la maman a pu prendre la fuite et quitter l’appartement. Seulement, son conjoint l’a vite rattrapée. Et c’est la présence d’un témoin qui a mis fin aux violences.
Aux enquêteurs, la victime explique que depuis cinq ans, son mari l’insulte, la bouscule et que depuis quelques semaines, il en est venu aux mains. Les enfants du couple confirment. La femme dépose plainte avant de vouloir la retirer… En attendant sa comparution devant le tribunal, le mari se voit interdire par la justice de rentrer en contact avec son épouse.
Seulement quelques semaines plus tard, les policiers se rendent compte que cette interdiction n’a pas été respectée. Une nouvelle plainte a été déposée, le 16 octobre. L’homme a passé du temps au domicile de sa famille et s’en est pris de nouveau à sa femme. Cette fois, il l’a menacée de mort avec un stylo en appuyant sur sa nuque et a mimé un pistolet avec ses doigts posés sur sa tempe. L’homme nie devant les enquêteurs les faits, mais son fils de 14 ans qui a été témoin confirme les dires de sa maman.
La justice décide de placer le prévenu en détention provisoire, il y passera deux mois. Pendant ce temps, la victime a décidé de divorcer. À la barre du tribunal le 5 janvier, son avocat explique qu’elle a peur du prévenu et demande une peine pour qu’il comprenne qu’il faut respecter l’autre. La procureure, face « à la gravité des faits » , demande un an de prison assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve d’un an.
Finalement, l’homme a été condamné à dix mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, avec obligation de travail et de soins. Il a interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et de paraître à son domicile sauf pour l’exercice de ses droits parentaux. Il devra lui verser 1 € pour le préjudice moral.