La rixe fait trois blessés
Un jeune Dieppois, auteur de violence, a été condamné à six mois de prison avec sursis et à un stage de citoyenneté.
À l’issue de l’audience du tribunal de Dieppe ce vendredi 5 janvier, difficile encore de savoir pourquoi cette rixe a débuté et qui a provoqué qui. Mais ce 20 mars 2016, ce qui est sûr, c’est qu’à la sortie d’un bar dieppois, une bagarre a opposé un groupe de quatre jeunes, à un duo, composé d’un jeune majeur et d’un mineur. C’est ce jeune majeur qui devait s’expliquer sur ces faits vendredi, tandis que le plus jeune devra y répondre devant le juge des enfants.
Tout débute par des échanges d’insultes entre les individus, tous semble-t-il sont alcoolisés. Rapidement, des coups sont échangés. À l’issue de la rixe, le bilan est sans appel : trois jeunes du groupe sont blessés. L’un d’eux se verra prescrire une ITT, une interruption totale de travail de 28 jours ; un autre touché à la jambe, de 30 jours et le dernier, de cinq jours pour des blessures au niveau de l’oreille et de la face.
Pratiquant de sports de combat
Le prévenu explique qu’il est simplement venu en aide de son ami, pris à partie par d’autres jeunes. Et s’il reconnaît avoir porté des coups, il dit également en avoir reçu. Il explique s’être simplement défendu.
Mais la juge note que celui-ci et son ami mineur n’ont produit aucun certificat médical pour établir de quelconques blessures, contrairement aux victimes. Elle souligne aussi que les deux mis en cause pratiquent des sports de combat, ce qui pourrait expliquer qu’ils aient eu le dessus malgré la supériorité numérique du groupe.
« Pas de légitime défense »
À la barre, une seule victime est présente et explique qu’elle n’a pas donné de coups et a pu uniquement se protéger le visage pour en éviter.
Pour la procureure, ce qui est certain à l’issue des débats « c’est qu’on ne saura pas qui est à l’initiative des violences » , les explications des deux parties étant trop divergentes. « Mais nous ne sommes pas face à un cas de légitime défense. Le prévenu a reconnu s’être battu et avoir porté des coups. Il y a disproportion entre ces coups portés et la riposte, vu les jours d’ITT » .
Elle note que des témoins de la scène ont parlé d’acharnement du prévenu sur l’une de ses victimes. Elle requiert huit mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté aux frais du prévenu.
Finalement, il a été condamné à six mois de prison avec sursis, à un stage et devra verser à sa victime 800 € pour le préjudice corporel et 450 € pour ses frais de justice.