Des Tangos poissards

Et lorsque Luneray aurait dû marquer, Landrin touchait du bois suite à un centre de Geneste. Puis Geneste voyait son ballon repoussé par le dessous de la barre transversale et rebondir sur la ligne de but. Enfin, toujours en première période, Hébert frappait le poteau ! Heureusement, Luneray égalisait avant la pause sur un coup franc de Affagard repris par Geneste (1-1, 42e). « Nous n’avons pas eu de réussite »

« Nous avons continué de dominer en début de deuxième période mais une faute de Pedro (Sotto-Almiron) offrait un penalty à Montivilliers qui doublait la mise ( 2- 1, 53e), regrettait Arnaud Hébert. Après, nous avons dominé outrageusement mais sans parvenir à marquer » .

Des reprises de la tête de Hoba, Affagard, Douville et Lemercier méritaient mieux. « Nous aurions pu jouer durant trois jours, nous n’aurions pas marqué, concluait le coach luneraysien. Nous sommes tombés sur un gardien en état de grâce et nous n’avons pas eu de réussite » .

Evidemment tout sourire après la victoire de son équipe, l’entraîneur quevillais André Auzoux était heureux du beau pied de nez adressé à ses anciens dirigeants du FC Dieppe : « J’avais dit à mes joueurs que ce match était particulièrement important pour moi. Mes minots ont mis tous les ingrédients nécessaires pour aller chercher cette victoire que j’espérais tant » .

Ses joueurs ont notamment démontré une solidarité de tous les instants et une capacité à défendre très fort.

« Le plaisir de travailler en confiance à QRM »

L’occasion était trop belle pour André Auzoux de dire ce qu’il avait sur le coeur. En conférence de presse d’après-match, il a tout d’abord dit son « plaisir de travailler en confiance à QRM. Le président Michel Mallet a un projet pour le club et je retrouve mes marques aux côtés d’Emmanuel Da Costa (entraîneur de l’équipe de Ligue 2) qui m’a proposé ce challenge. Nous jouons le maintien et avons démontré notre capacité à rivaliser avec les meilleurs » .

Il n’a pas fallu titiller longtemps André Auzoux pour le faire s’exprimer sur le FC Dieppe. Resté silencieux depuis sa mise à l’écart de l’équipe fanion survenue en juin 2015 (Ndlr : Le FCD avait terminé 5e de CFA), il est passé à l’attaque : « Nous avons joué un match de moins que Dieppe et nous avons deux points de plus au classement. C’est bien, non ? J’ai passé dix ans ici et je suis avec attention la situation du FC Dieppe » .

« Je suis très inquiet pour l’avenir »

Et André Auzoux de poursuivre : « J’ai passé huit belles années au FC Dieppe avec le président Marc Véron qui était un bâtisseur. Ensemble et avec d’autres, nous avons fait avancer les choses et grandir le club. Mes deux autres années ont été beaucoup plus compliquées avec un président qui ne m’a pas fait confiance. Il préférait aller dans le sens des joueurs et ne pas soutenir son entraîneur. Le temps passe et je m’interroge aujourd’hui sur le rôle des dirigeants dieppois. Pour moi, ils ne sont pas à la hauteur et ils ne servent à rien » .

Le coach quevillais frappe fort : « Les éducateurs sont poussés vers la sortie et les jeunes s’en vont. Je suis très inquiet pour l’avenir. C’est du grand n’importe quoi et ça va mal se terminer pour le FCD » .