Vol de 20 000 € de bijoux : un Havrais interpellé
Un Dieppois a été condamné pour avoir commis des agressions sexuelles sur sa bellesoeur âgée de 13 ans. Aucune explication n’a pu être fournie sur ce dérapage affectif.
À 22 ans, ce père de famille dieppois aura son nom inscrit au Figes, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Il a été condamné, mardi dernier par le tribunal correctionnel de Dieppe, à dix mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans pour avoir commis des agressions sexuelles sur sa bellesoeur, une adolescente âgée de 13 ans.
Les faits se sont déroulés à Dieppe dans le courant de la soirée du dimanche 25 juin 2017, dans le logement familial de la mère de la jeune victime. Le prévenu regarde la télévision, assis dans le canapé, les autres occupants de la maison sont couchés. L’adolescente descend le rejoindre et s’installe, elle aussi, dans le canapé pour regarder le film.
Soudainement, le prévenu l’attrape par les hanches, la positionne sur lui et fait des mouvements de va-et-vient. Apeurée, la jeune fille parvient à s’extraire de la poigne de son beau-frère et va se réfugier dans les toilettes. À sa sortie, le prévenu l’attend et la plaque contre le mur.
Dans un premier temps, la jeune fille a gardé pour elle cette agression. Ce n’est que quelques semaines plus tard, dans le courant de l’été, qu’elle s’est confié à sa mère. Le prévenu n’a aucunement nié le récit de la petite. « Vous avez dit que vous avez fait le con et n’importe quoi avec elle, rapporte la présidente. Vous avez pleuré et menacé de vous suicider » . Le 4 août dernier, la mère de famille s’est rendue au commissariat de police pour porter plainte.
« Une culpabilité authentique »
Placé en garde à vue, le jeune homme n’a reconnu les faits qu’au bout de la troisième audition. « Vous êtes particulièrement bien inséré, vous êtes apprécié par votre entourage, vos collègues, vous entreteniez une relation complice avec la victime, énumère la présidente. Que s’est-il passé pour que vous deveniez un prédateur sexuel ? »
La question restera sans ré- ponse. Et ce n’est pas non plus les conclusions de l’expertise psychiatrique qui apporteront des explications, si ce n’est que le prévenu démontre « une culpabilité authentique sur les faits » , qu’il « ne présente aucune dangerosité » et que « le risque de réitération est faible » .
La maman de la victime était présente à l’audience. Elle ne demande rien si ce n’est de comprendre cet acte de la part de son gendre. Elle culpabilise car tout le monde vivait sous son toit : « Ça s’est passé chez moi, je n’ai rien vu, rien entendu, je m’en veux, dit-elle. Je voudrais que tout redevienne comme avant, je ne veux pas perdre ma fille [La compagne du prévenu] et ma petite-fille [l’enfant de sa fille et du prévenu qui est née quatre jours avant les faits] » .
Le procureur de la République a été partiellement suivi par le tribunal dans ses réquisitions : « La proximité ne serait encore moins expliquer le comportement de cet homme, dit-il. C’est à lui de marquer la distance avec la jeune fille si elle affichait une grande proximité » .
Une cellule familiale brisée
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense évoque « un dossier atypique » d’abord par la personnalité du prévenu et son « repentir authentique » : « Il ne rejette pas la responsabilité sur l’adolescente. Nous sommes dans une affaire où l’affect dérape, dit-il. Aujourd’hui, mon client est tout penaud à la barre, il a présenté ses excuses à une famille qu’il aime » .
La cellule familiale a explosé depuis l’été dernier. Le prévenu n’habite plus dans la même maison que la victime. En revanche, il vit toujours en couple avec la soeur de la victime à Dieppe. Les soeurs et la mère maintiennent des liens forts entre elles. Le gendre quant à lui reste persona non grata dans l’entourage de la victime.