Après avoir causé DIEPPE. un accident, il prend la fuite
Un homme âgé de 46 ans a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir causé un accident à Dieppe, le 18 mars 2016, avant de prendre la fuite.
Le 18 mars 2016, un homme a été vu par plusieurs témoins causer un accident, prendre la fuite et rentrer chez lui. « Ils indiquent que vous titubiez et que votre Mercedes était garée devant votre domicile » , souligne la présidente du tribunal de Dieppe vendredi 2 février.
Il est 17 h 30 - 17 h 45, quand le choc se produit à Neuville. À bord du second véhicule, une femme et ses deux enfants. Sa voiture présente des traces sur un pneu et un côté du véhicule est particulièrement endommagée.
Le prévenu indique que ce n’est pas lui qui se trouvait au volant : il avait prêté sa voiture à un ami. « Il allait chercher des cigarettes » , précise- t- il. « Pourquoi les témoins mentiraient ? demande la présidente. Les policiers sont arrivés direc- tement à votre domicile et la voiture était garée ».
« Tout l’accable »
Le prévenu, un homme âgé de 46 ans, a été formellement reconnu par les témoins, notamment via une planche photographique. « Ce n’est pas moi qui conduisais, dit-il à la barre. C’est un ami qui m’a dit être en cavale, mais il revient chaque été à Dieppe » . Il poursuit son explication en disant que ce dernier aurait aperçu sa femme et, ayant pris peur, il serait sorti rapidement du véhicule. Cet ami l’a d’ailleurs dédommagé, ajoute-t-il.
Un argument qui a du mal à convaincre la juge. Le prévenu a déjà été condamné à de nombreuses reprises pour vol, refus d’obtempérer, alcool au volant… D’ailleurs, une autre procédure a été ouverte le 5 janvier 2017 pour conduite en état d’ivresse.
Pour le ministère public, les faits sont caractérisés : « Il conteste mais tout l’accable ! » Il relève que les divers éléments de l’enquête montrent qu’il était bien au volant. « Il a été identifié par plusieurs témoins, rappelle le substitut du procureur. Il n’a fourni aucun élément permettant d’identifier l’autre conducteur. Cet homme est coutumier des délits routiers » .
Compte tenu de la gravité de l’infraction, il demande une peine de six mois de prison assortis d’un sursis de deux ans, une obligation de soins, 300 € d’amende ainsi qu’une interdiction de conduire.
Des incohérences
L’avocat du prévenu a indiqué que la victime avait été indemnisée par l’assurance de son client. Il relève plusieurs incohérences selon lui : « Les témoins disent avoir vu le véhicule garé au Pollet, mais mon client habite dans un camp de transit, ce n’est donc pas chez lui qu’a été retrouvée la voiture ; les témoins disent avoir vu un homme chauve, mon client ne l’est pas ; et surtout aucun n’a dit qu’il boitait alors qu’il a été victime d’un coup de fusil dans la jambe pour lequel il garde une infirmité » . Il plaide la relaxe.
La cour en a décidé autrement et condamne le prévenu à quatre mois de prison assortis d’un sursis de deux ans, d’une obligation de soins pour l’alcool et d’une suspension de permis pendant quatre mois.