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Un Dieppois en Afrique pour un rallye-raid

Moins connu que le Dakar, l’Africa Eco Race est un rallye-raid qui se déroule en Afrique. Le Dieppois Edouard Leconte a pris part à la récente 10e édition.

- Ph. B.

Depuis quelques années, le mythique Dakar a quitté le continent africain pour se dérouler en Amérique du Sud. Un autre rallye-raid a donc pris le relais et il emprunte pratiqueme­nt le parcours de l’ancien Dakar, au Maroc en Mauritanie et au Sénégal. C’est l’Africa Eco Race et la grande différence est qu’il n’y a pas ou très peu de liaisons, plus de 90 % du parcours étant chronométr­é. Cette épreuve, organisée par Jean-Louis Schlesser et René Metge, vient de vivre sa dixième édition.

Après deux participat­ions infructueu­ses au Dakar, Edouard Leconte était au départ et bien que, pas aussi bien préparé qu’il l’aurait souhaité, il a atteint son

objectif en ralliant l’arrivée : « Il y avait 48 engagés à moto avec de nombreuses nationalit­és représenté­es et la même ambiance qu’au Dakar avec de l’entraide entre concurrent. J’avais la même moto que lors de mes précédente­s aventures, une Yamaha 450 YZF qui avait été préparée par Franck Helbert, un spécialist­e du rallye-raid basé à Laval. Comme je n’avais pas eu le temps pour bien me préparer, je ne visais pas une place mais je voulais être à l’arrivée et j’y suis arrivé, mais ce fut loin d’être facile » . Après un rassemblem­ent à Monaco, c’est à Sète que les concurrent­s embarquent à destinatio­n du Maroc et c’est parti pour douze spéciales avec des distances variant entre 210 et 500 km environ, en autonomie et donc en utilisant au mieux le roadbook. Les principaux ennemis des motards sont la chaleur, le sable mou et les cailloux sur les étapes marocaines.

Edouard Leconte peut compter sur une assistance dévouée et de qualité avec son père Philippe et Hervé Dumontier. Le Dieppois va connaître un rallye divisé en deux parties bien distinctes : « J’ai vécu une très bonne première semaine, en roulant vite si bien que, même si ce n’était pas la priorité, j’étais dans le rythme des dix premiers. Cependant, j’ai senti que si je voulais être à l’arrivée, il fallait que je m’économise physiqueme­nt et j’ai donc plutôt géré la deuxième semaine, en roulant à l’économie. Les trois jours en Mauritanie ont été assez éprouvants et il a fallu éviter pas mal de pièges. Je ne regardais alors plus le classement ou juste à titre informatif et j’ai vraiment canalisé mon énergie »

En fait, le fait d’avoir pris part par deux fois au Dakar a servi au motard dieppois, notamment dans la gestion de la course car les deux épreuves ont de nombreuses similitude­s. Sa (petite) expérience du rallye a donc été utile car il y a eu pas mal de casse sur ce raid avec seulement 19 classés sur les 48 motards au

départ : « Honnêtemen­t, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile et exigeant. Lorsque c’est enfin la dernière étape, une étape de parade, avec l’arrivée sur le lac Rose, on se dit qu’on a réussi notre pari. Ce fut encore une belle aventure humaine et sportive avec des paysages magnifique­s. Je sais que l’organisati­on prévoit des étapes nouvelles chaque année et je pense que j’y retournera­i en étant mieux préparé physiqueme­nt. Le virus de la moto et du rallye-raid est en moi et c’est certain que je repartirai dans un an ou deux, maximum ; je ne sais pas encore si ce sera sur le Dakar ou l’Africa Eco Race, mais on me reverra sur des pistes »

« Loin d’être facile » « Une belle aventure »

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 ??  ?? Satisfacti­on à l’arrivée pour Edouard Leconte et son assistance constituée de son père Philippe (à g) et d’Hervé Dumontier.
Satisfacti­on à l’arrivée pour Edouard Leconte et son assistance constituée de son père Philippe (à g) et d’Hervé Dumontier.
 ??  ?? Des heures et des heures à rouler dans le sable…
Des heures et des heures à rouler dans le sable…

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