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« Nous voulions être à côté de la mer »

Impliqués dans la vie veulaise depuis plusieurs années, Nicole et Joël Godard Quenel constituen­t le seul et unique foyer à s’être installé à Veules en 2017 d’après les informatio­ns de la municipali­té. Rencontre.

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Nicole et Joël Godard Quenel se sont installés à Veules au mois d’avril dernier. Ils n’ont pas acheté une résidence secondaire mais une résidence principale. Selon les informatio­ns de la municipali­té, ce sont les seuls nouveaux habitants de l’année 2017.

D’après les derniers chiffres de l’Insee, en 2014 Veules-lesRoses comptait 826 logements dont 36,7 % de résidences principale­s, 57,9 % de résidences secondaire­s et 5,3 % de logements vacants. JeanClaude Claire, maire de Veules, remarque que « si de 1983 à 1989 les maisons traînaient à être vendues, les gens qui cherchent des maisons à vendre à Veules aujourd’hui sont sur liste d’attente » .

Ainsi, ces dernières années, les logements vacants tendent irréversib­lement à diminuer, devenant pour la majorité des résidences secondaire­s.

Le couple Godard Quenel vivait à Angiens depuis dix ans et cherchait à s’installer à Veules. Entre Nicole et Veules, c’est en effet une histoire d’enfance. Angerlaise, elle venait à la plage pour se baigner ou aller la pêche à pied. Plus tard, elle y trouve même du travail, au cabinet Soudey, et s’investit également dans la vie associativ­e en devenant membre de TTV culture et loisirs.

C’est elle qui, après une année dans le Gers où elle est tombée sous le charme des marchés artisanaux, est à l’origine du marché de nuit à Veules, suivi plus tard par le marché du mercredi.

Une vue imprenable

La résidence secondaire, Nicole et Joël l’ont depuis longtemps. « C’est une cabine de plage » sourit Joël. Ils l’ont appelée « La Péquaille » , la pêche à pieds en cauchois. Manquait donc la résidence principale. Ils viennent ainsi de quitter leur longère à colombages d’Angiens pour une maison plus petite, construite dans les années 70.

Ni brique, ni grès, ni silex, mais la vue imprenable sur le village les a séduits. En effet, la maison, dotée d’un grand balcon et toute en fenêtres dévêtues, a les yeux grands ouverts sur la valleuse où, le long de la Veules, s’est édifié le bourg.

Cette habitation leur ressemble. Elle répond au désir de vivre non seulement à Veulesles-Roses, mais aussi avec le village. Ce n’est pas une maison tranquille, en retrait, repliée sur elle-même et son foyer, mais une maison tournée vers l’extérieur, où la vie saute du balcon, court dans le jardin, dégringola­nt le terrain en terrasses, bondissant d’un toit à l’autre, allant à pied chercher son pain tout en profitant chaque jour de la vue sur la mer.

Nicole apprécie la vie commerçant­e : « Un boulanger, une pharmacie, un cinéma, des boutiques, le marché du mercredi et la possibilit­é d’aller à pied, sans prendre la voiture, en rejoignant les Champs Elysées » , énumèret-elle. Et Joël, désignant l’école du village : « Nous aimons entendre jouer les enfants » , indique- t- il à propos des bruyantes récréation­s dont les retentisse­ments montent jusqu’à la maison.

Un coq-girouette

Le coq-girouette qui se hisse sur le balcon, s’il immortalis­e celui qui est mort à Angiens la veille de leur départ, figure aussi cet appel du vent qui anime le couple. À la façon de son voisin, perché sur le clocher de l’église, il suit le mouvement de la vie.

« Nous voulions être à côté de la mer » , affirme Nicole qui, tout comme Joël, est de ceux qui, lorsqu’ils sont loin de la mer, se sentent un peu loin de tout. Pas vraiment dans le coup. Près d’elle, maintenant, ils sont dans le vent. Dans l’air du temps.

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Le coq sur le balcon figure l’appel du vent et une vie en mouvement qui anime Nicole et Joël.

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