Les Informations Dieppoises

Le judo, sport adapté à tous

Les personnes en situation de handicap peuvent pratiquer de nombreux sports, notamment le judo au dojo de Saint-Martin-en-Campagne.

- Ch. Q.

Professeur de judo au Dojo de Saint-Martin-en- Campagne, Franck Chaumont aime son sport et plus encore le dispenser aux autres. En plus d’enseigner de manière traditionn­elle, il donne de son temps depuis quatre ans pour proposer l’activité judo à des personnes en situation de handicap. Son cours de judo adapté connaît un grand succès.

« J’ai créé cette section de judo adapté il y a quatre ans, explique Franck Chaumont. J’avais vu des personnes pratiquer le handball adapté et je me suis dit que cela pourrait se décliner au judo. J’en ai donc parlé à Michel Eude qui est lui- même judoka deuxième Dan et nous avons monté ce projet ensemble. Une convention a ainsi été signée entre le Dojo de Saint-Martin-en-Campagne et la structure Epifaj de Bacquevill­e-en-Caux où Michel Eude intervient » . Le Dojo de Saint-Martin-en-Campagne est désormais labellisé pour le sport adapté et il fait des émules dans la région. Avant d’en arriver là, Franck Chaumont se souvient avoir

débuté par l’organisati­on d’un stage de deux jours à chaque période de vacances : « J’ai vu que les stagiaires d’Epifaj adhéraient et nous sommes donc allés plus loin » . Désormais, chaque mercredi de 14 h à 15 h 30, les adultes d’Epifaj se retrouvent pour suivre le cours que Franck Chaumont dispense bénévoleme­nt au Dojo de Saint

Martin-en-Campagne : « J’aime le social et c’est ma façon de redonner ce que j’ai reçu. Les judokas en situation de handicap acquittent seulement leur licence mais ne paient

pas les cours » . Agés de 22 à 58 ans, les judokas d’Epifaj progressen­t depuis maintenant quatre ans, eux qui ont commencé comme débutants avec la ceinture blanche autour de la taille pour être aujourd’hui ceinture orange verte. « Ils travaillen­t toutes les techniques, debout et au sol, mais aussi les randoris » note Franck Chaumont.

Forcément, l’éducateur Michel Eude accompagne et apprécie cette activité très appréciée des adultes. « Lorsqu’il n’y a pas cours et que l’on se rencontre dans la semaine, ils me disent qu’ils ont hâte de revenir, reprend Franck Chau

mont. Vraiment, ils apprécient le judo et démontrent beaucoup d’attention durant les cours » . Le professeur précise prendre « un réel plaisir à enseigner avec davantage de patience. Je dois souvent répéter les choses, aller plus doucement et découper les techniques. C’est très formateur pour moi sur le plan pédagogiqu­e. Je m’adapte et j’ai progressé au contact de ces judokas avec lesquels je varie les exercices » . Franck Chaumont a pour ambition d’emmener ces adultes « au moins jusqu’à la ceinture marron. Pour le moment, le système fédéral basé sur les katas ne permet pas de les mener à la ceinture noire mais les choses évolueront peutêtre au fil des années. L’important, c’est qu’ils prennent du plaisir et progressen­t » . Ils ne sont pas les seuls puisque Franck Chaumont enseigne aussi auprès de l’APEI et envisage de développer ses activités de professeur auprès d’autistes. Aussi, le 3 mai prochain, il dispensera un stage à Forges- les- Eaux pour les personnes en situation de handicap.

« Redonner ce que j’ai reçu » « Jusqu’à la ceinture marron »

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Franck Chaumont (debout 2e à dr) prend un réel plaisir à enseigner à des personnes en situation de handicap.
 ??  ?? Michel Eude (à g) et des stagiaires de l’Epifaj lors d’une journée consacrée au sport-handicap.
Michel Eude (à g) et des stagiaires de l’Epifaj lors d’une journée consacrée au sport-handicap.

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