L’abnégation récompensée
Elle a commencé à pratiquer très jeune, puis arrêté et de nouveau repris le judo et c’est ce parcours assez original qui vient de conduire Manon Pajot jusqu’à la ceinture noire.
Elle a bien fait de ne jamais céder au découragement. A 23 ans, Manon Pajot vient de décrocher sa ceinture noire de judo au terme d’un parcours qui a parfois été chaotique. Il n’empêche qu’elle est parvenue à ses fins et fait aujourd’hui la fierté de ses proches et camarades de club.
Manon Pajot a 5 ans lorsqu’elle commence le judo au JC Belleville-sur-Mer. Elle effectue tout son apprentissage et progresse aux côtés de sa professeur Valérie Charuel pour obtenir sa ceinture marron à l’âge de 17 ans. Elle passe alors son kata avant d’arrêter en raison de ses études.
Préparant un diplôme dans la marine militaire à Rouen, Manon Pajot prend la décision d’arrêter le judo : « Comme je me blessais souvent, j’ai décidé de cesser la pratique » .
Elle y revient d’autant plus facilement trois ans plus tard que le judo est une affaire fami- liale chez les Pajot puisque Léa, Chloé, Sylvie et Laurent sont eux aussi sur les tatamis. De retour à son sport de prédilection, Manon Pajot retrouve le goût de la pratique au Dojo de Saint-Martin-en-Campagne avec Franck Chaumont : « C’est vraiment lui qui m’a redonné l’envie de pratiquer le judo » .
« Elle ne s’est jamais découragée »
Son professeur explique avoir « incité Manon (Pajot) à revenir simplement se faire plaisir. Je l’ai invitée à rejoindre le groupe loisir. Elle a apprécié l’ambiance qui règne au club et s’est décidée à intégrer ensuite le groupe compétition. Les choses se sont faites naturellement. Elle ne s’est jamais découragée en vue d’obtenir la ceinture noire » .
Aujourd’hui loin de la marine puisqu’elle est secrétaire à Sodineuf HLM Habitat Normand, Manon Pajot a passé son shodan en novembre d’autant qu’il lui manquait 30 points pour finir sa ceinture noire. « Son abnégation lui a permis de réussir son pari, reprend Franck Chaumont. Elle avait la volonté de réussir et a toujours affiché une grande abnégation » .
Heureuse de pratiquer le judo et de mettre en application ses mouvements favoris comme ippon soinage et osoto maki nage homi, elle affectionne particulièrement les mouvements de bras. Pour l’heure, elle se satisfait pleinement de cette ceinture noire : « Je n’envisage rien d’autre que de continuer la pratique pour me faire plaisir. Le judo, c’est mon défouloir et cela me permet d’accéder au bien-être » . Cet art martial lui a également permis de reprendre confiance en elle, pour être encore plus forte dans sa vie de tous les jours.