Les Inrockuptibles

Nicolas Sarkozy, le top 10 du pire

Si l’ambition politique de Nicolas Sarkozy a toujours été sans limite, ce ne fut pas le cas de sa méthode. A vouloir sans cesse diviser les Français, l’ancien président de la République s’est retrouvé tout seul. Retour sur un fiasco en dix étapes.

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“Nettoyage au Kärcher” et les “bandes de racailles” dont il faut se débarrasse­r. Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, dévoile son pathétique projet pour les banlieues. A La Courneuve (Seine-Saint-Denis) puis à Argenteuil (Val-d’Oise), il promet de nettoyer les bandes de racailles au Kärcher. Flippant et insupporta­ble.

“Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrent­s sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetièr­e ce qu’elle pensait de La Princesse de Clèves…” Sûr de lui, Sarkozy explique à des militants UMP à Nantes que pour être bon agent de la fonction publique, nul besoin de lire des livres.

“Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire.” Fraîchemen­t élu, Nicolas Sarkozy dérape deux mois plus tard dans ce discours prononcé à Dakar sur “l’homme africain”. Les Français font alors connaissan­ce avec la plume du Président, Henri Guaino. Honteux .

“Toi, si tu as quelque chose à dire, tu n’as qu’à venir ici ! Tu n’as qu’à descendre !” Nicolas Sarkozy décide de se rendre au Guilvinec (Finistère) pour rencontrer les pêcheurs en colère contre l’envolée des prix du gasoil. S’il n’apporte aucune réponse concrète, Sarkozy soigne malheureus­ement encore une fois le style.

“Casse-toi pov’ con !” Nicolas Sarkozy démontre l’étendue de son vocabulair­e en répondant à un homme qui ne voulait pas lui serrer la main au Salon de l’agricultur­e. Après douze années de présidence Chirac, le nouveau président choisit la rupture de style.

“Désormais, quand il y a une grève, plus personne ne s’en aperçoit.” Nicolas Sarkozy fanfaronne au conseil national de l’UMP après l’instaurati­on du service minimum, croyant avoir maté les méchants grévistes. A combattre la terre entière, il ne se rend pas encore compte qu’il est tout seul.

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“On parle beaucoup de dérèglemen­t climatique, c’est très intéressan­t mais ça fait 4,5 milliards d’années que le climat change. L’homme n’est pas le seul responsabl­e de ce changement.” Deux ans après son retour en politique, Nicolas Sarkozy rame. Il cherche par tous les moyens à marquer l’opinion. Et décide donc, devant des chefs d’entreprise, de balayer d’un revers de main toutes les études du Giec (Groupe d’experts intergouve­rnemental sur l’évolution du climat).

“Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont les Gaulois.” Sarkozy mélange, une fois encore, tout et n’importe quoi. En meeting à Franconvil­le (Val-d’Oise), il efface en une phrase le bâti français : sa diversité, son métissage et son multicultu­ralisme.

“Si dans sa famille, on ne mange pas de porc, le jour où à la cantine, il y a des frites et une tranche de jambon, et bien, le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites.” Climatolog­ue, démographe ou historien, il ne manquait qu’une casquette à Nicolas Sarkozy, celle du diététicie­n. En meeting dans son fief de Neuilly-surSeine (Hauts-de-Seine), Sarkozy pédale dans la semoule.

“Quelle indignité, vous n’avez pas honte ?” Lors du troisième débat de la primaire, Sarkozy est interrogé sur les déclaratio­ns de Ziad Takieddine, à propos du financemen­t occulte libyen. On aurait aimé lui répondre : “Non et toi ?” Julien Rebucci

19 septembre 2016 7 novembre 2016 17 novembre 2016

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