Les Inrockuptibles

D Generation

Nothing Is Anywhere MRI Le brillant songwriter Jesse Malin reforme son groupe glam-punk 90’s et en saisit le flambeau intact.

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En huit albums studio et quelques ep, Jesse Malin a su construire une oeuvre de singer-songwriter urbain de la meilleure qualité et d’un intérêt supérieur. A 12 ans, il officiait dans un groupe hardcore new-yorkais (Heart Attack) mais ce rejeton putatif et doué de Dylan, Lou Reed et des Ramones se fit connaître au sein de D Generation, combo majeur des 90’s en avance sur son époque. L’histoire glam-punk des New York Dolls se rejouait : “too much, too soon!”

D Generation dissous, c’est avec l’aide de son ami Ryan Adams que Malin produira le superbe post-9/11 The Fine Art of Self Destructio­n en 2002. Autant dire qu’entre ses années punk et aujourd’hui, Malin (qui dispense sur scène d’excellents monologues entre Lenny Bruce et John Cooper Clarke) a développé un sens inné de l’écriture et un penchant mélodique racé.

Poète nourri au rock’n’roll le plus fiévreux, Malin serait une sorte de Patti Smith masculin et une pointe d’irénisme ferait dire qu’il est ce que la Grosse Pomme a délivré de meilleur depuis vingt ans minimum.

Son groupe en formule originale, avec le guitariste Danny Sage à la production, reprend l’histoire comme si elle ne s’était pas interrompu­e. Queens of A, le tonique 21st Century Blues ou Mercy of the Rain, réminiscen­ce du You Might Think des Cars sont autant de joyaux de power-glampop-punk pour nous réconcilie­r avec le rock. Merci à ce génie malin. Hervé Deplasse

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