Trump p trolls, le who’s who
Portrait de quatre brouill brouilleurs leurs d’info trumpistes influents. nts.
Alex Jones, InfoWars
Alex Jones diffuse depuis le Texas une émission de radio rassemblant deux millions d’auditeurs hebdomadaires. Il y développe des théories sensationnelles ; notamment que la tuerie de Sandy Hook (vingt enfants abattus dans une école en 2012) est un hoax du gouvernement pour durcir les lois sur le port d’armes. Trump a déjà soutenu plusieurs théories de Jones, comme celle des médias passant sous silence des attaques terroristes. Le mois dernier, alors que Jones met toujours en doute la tuerie de Sandy Hook, la Maison Blanche accorde un pass à InfoWars.
Mike Cernovich
“Je trolle pour construire ma marque”, dit Cernovich, chef de file et forgeron de la vision du monde de l’extrême droite américaine moderne. Il a ses entrées à la salle de presse de la Maison Blanche, et si en général les trumpistes gardent leurs distances avec les correspondants de presse, lui les confronte directement. A la fin du point-presse du 1er mai, “il est filmé en train de gueuler sur nous, de nous dire quoi couvrir”, se souvient un permanent. Cernovich a uploadé la vidéo sur son compte Twitter (288 000 followers) avec ce commentaire : “Enfin du journalisme !” Le fils du Président, Donald Trump Jr., a déclaré qu’il mériterait le Pulitzer.
Cassandra Fairbanks, Sputnik News
La plus originale. Ex-passionaria de la gauche, hier fan de Sanders, de Black Lives Matter et pour l’ouverture totale des frontières, Fairbanks se convertit brusquement au trumpisme après l’attentat terroriste d’Orlando – elle juge que la presse condamne trop les armes à feu et pas assez le terrorisme. C’est elle qui filme Cernovich dans sa vidéo embuscade du 1er mai.
Milo Yiannopoulos, ex-Breitbart
Entrepreneur britannique, gay flamboyant, trumpiste, banni de Twitter durant la campagne pour avoir comparé l’actrice noire du dernier Ghostbusters à un gorille. Plus récemment en disgrâce pour une autre tirade malheureuse sur la pédophilie comme ok, tant que “les organes sexuels sont matures”, “Milo” est en tournée perpétuelle dans les campus américains pour défendre la liberté d’expression. Ses speechs sont régulièrement bloqués par les antifas et les manifs prennent souvent un tour violent.