THE PASTELS + TEMPLES
à Paris (Cigale), le 6 septembre
30 ans. C’est à peine plus jeune que les Pastels et ça correspond presque à leur premier passage dans la salle du boulevard de Rochechouart. Fleuron de l’indie-pop britannique dès l’époque des compilations C86, les Ecossais reprennent pied symboliquement dans la capitale pour un jubilé qui pourrait être le leur. La patte toujours créative et nonchalante de Slow Summits, dernier long format sorti en 2013, fait ainsi tout en douceur le bonheur des premiers curieux. Aux cultes Anglais succèdent alors sur scène la nouvelle jeunesse de l’indie-rock d’outre-Manche. Temples y fait couler la lave de Volcano, deuxième album de mélodies futées et dansantes. Le band de James Bagshaw troque en effet l’essentiel de ses guitares pour des synthés rétro aux airs de mellotron dans de nouvelles rêveries dopées au LSD. Mais si Certainty et consorts cumulent, avec une touche de modernité, tous les attributs de parfaits tubes pop pour les soirées de Pigalle, ce sont surtout les titres plus anciens qui l’emportent à l’applaudimètre parisien. Tous les corps s’agitent sur des sonorités qui font vibrer la fibre nostalgique 60’s. Le quatuor est d’autant plus irrésistible qu’il étire ses boucles instrumentales au possible, à l’image d’un
Mesmerise rendu épique sur de longues minutes de guitares distordues et coupables d’une transe collective plus que bienfaitrice.