Les secrets de Sandrine Bonnaire

A l’affiche de Prendre le large de Gaël Morel, l’actrice-réalisatrice n’a jamais perdu le goût de la danse et connaît par coeur (mais vraiment) la pub du savon Camay de 1978. Le jaune, en revanche, ne passera pas par elle.

Quel est le premier geste que vous faites au réveil ?

Boire du café. Sinon je peux être d’une humeur de chien.

Qu’est-ce qui vous obsède ?

Des choses privées et graves, comme la maladie d’un proche. Pas du tout ma vie professionnelle.

Qu’est-ce que vos parents ne vous ont pas appris ?

La culture, parce qu’euxmêmes ne la possédaient pas. Le cinéma, un peu plus, grâce à la télévision, que je regardais avec mon père.

Quel est le goût de votre enfance ?

La danse. Avec l’une de mes soeurs, on dansait tout le temps, on inventait des chorégraphies. Je continue à danser. Mais disons que je danse mieux quand je suis seule.

Quelle est la couleur que vous ne porteriez jamais ?

Le jaune, parce que ça ne va pas beaucoup aux blondes, sur moi encore moins.

Quel est l’endroit où vous retournez et que pourtant vous détestez ?

J’ai habité près de Vincennes. J’y retourne régulièrement. Je ne déteste pas mais je ne pourrais plus y vivre. J’y ai trop de souvenirs.

Quelle est la scène de film que vous connaissez par coeur ?

Aucune. Mais je connais la pub du savon Camay dans les années 70, avec une femme dans sa baignoire pleine de mousse. Son mec lui dit :

“Chérie, dépêche-toi, on va être en retard ! – Attends, je me fais belle avec un savon. – Tu te fais belle avec un savon !? – Oui, Camay, c’est mon produit de beauté. – Ah bon, c’est ton produit de beauté ? – Oui, sa mousse est si onctueuse et son parfum si féminin.”

Il pose sa main sur son épaule, elle se tourne vers lui d’un air crétin : “Alors, toujours envie de toucher ? – Hmmm, hmmm…” (rires)

Qu’est-ce qui ne vous plaît pas chez vous ?

Je suis lente parfois. Par exemple, je m’acharne à apprendre la guitare, parce que j’en ai très envie. Mais je peux coincer longtemps sur des trucs faciles.

Que faites-vous quand votre créativité est bloquée ?

Je suis en train d’écrire le scénario de mon deuxième long métrage. Quand je bloque, je mets de la musique, je marche, j’attends. Je sais que c’est normal.

Qui avez-vous imité pour devenir vous-même ?

J’imite des gens pour rire. J’aimais beaucoup, petite, chanter à fond les ballons des chansons de Bardot devant mon miroir, en me faisant une choucroute avec les cheveux. Mais imiter pour devenir moi-même, non.