ICELAND AIRWAVES
à Reykjavik, le jeudi 2 novembre
Rendez-vous incontournable pour les fans de musique indé et d’aurores boréales, Iceland Airwaves dévoilait cette année une édition marquée par les présences d’artistes bien installés comme Michael Kiwanuka, Mura Masa, Kelly Lee Owens, Fai Baba ou encore les héros écossais d’Arab Strap. Sans oublier la performance habitée de la songwriteuse de l’année Aldous Harding. Emmenée par la pop-star locale Asgeir, la nouvelle garde de la musique islandaise avait également son mot à dire dans un registre rap assez surprenant mais finalement en phase avec l’époque. Ainsi, le concert très attendu de l’étoile Aron Can s’est ouvert par un énorme DJ-set recensant les plus gros hitsdel’ année, de CardiBàP la yboiCarti. Passée la surprise de voir le public du musée d’Art moderne de Reykjavik improviser un concours de bootyshake géant, le rappeur de 19 ans a enchaîné avec des hymnes codéinés ( Grunadur, Enginn
Mórall). Déjà des classiques sur les terres de Björk. Mention spéciale pour cet improbable fusion de dance-hall islandais qui a idéalement préparé l’arrivée du collectif féministe Reykjavíkurdaetur. Quinze filles déchaînées sur scène pour rapper à la gloire des pénis, tout en frappant les fesses de chippendales taillés dans la glace. Il n’en fallait pas plus pour faire grimper la température avant la tempête de neige qui a paralysé la capitale islandaise le lendemain. Azzedine Fall