Les Inrockuptibles

YORINA suivi de TAMINO

À Paris (Point Ephémère), le 18 avril

- Abigaïl Aïnouz

Mercredi dernier, alors que la chaleur s’installait sur la capitale, deux jeunes pousses ont apporté leur contributi­on à la moiteur du Point Ephémère. Yorina, la première, est une fine brindille à la chevelure dorée comme les blés. Sa voix nous a si émus et séduits que l’on a eu bien du mal à croire qu’il ne s’agissait là que de sa troisième apparition sur scène, comme elle le confia au public. Couturière venue sur le tard dans le métier, la belle tisse des pop-songs vaporeuses où résonne une intimité profonde et sincère. Dotée d’une fragilité complexe et d’un sens inné de la mélodie, cette jeune auteure-compositri­ce-interprète va sans nul doute se frayer un chemin royal sur la scène hexagonale. Pour en juger par vous-même, un premier extrait a été dévoilé sur le net – Wild As a Horse –, et un premier ep est prévu pour début juin, produit par Dan Levy de The Dø.

En seconde partie de soirée, c’est le Flamand Tamino qui fait irruption dans un nuage de fumée. Cheveux bouclés, tout de noir vêtu, arborant un grigri autour du cou, une boucle d’oreille et une guitare électrique, ce jeune songwriter a tous les attributs d’une nouvelle icône. Cousin germain de Jeff Buckley et de Warhaus, Tamino et sa voix ténébreuse enfièvrent le public pendant plus d’une heure avec Cigar, Indigo Night ou encore Smile, extraits de son premier ep ( Tamino, sorti en mai 2017). Honorant ses origines égyptienne­s, le Belge clôt son concert sur l’envoûtant Habibi : un brûlot d’amour qui a enivré le public, plus que chaleureux et venu en nombre (la date étant complète depuis un mois).

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