Les Inrockuptibles

THE LIMBOOS + JAKE LA BOTZ à Paris (Point Ephémère), le 23 mai

- Stéphane Deschamps

Parfois, on va à un concert, on rate la première partie, et ce n’est pas bien grave. Et parfois (plus rare), on voit la première partie, et on la préfère à la seconde. Illustrati­on avec le concert de Jake La Botz : l’Américain, acteur et chanteur country un peu culte, joue en trio comme un juke-box de musique américaine roots, folk et bluesy. Sec comme un bourbon, avec une voix de coyote homologuée par les hautes autorités de la country, il est chic et bon, mais rame un peu à ambiancer la salle après le groupe de première partie. The Limboos viennent de Madrid, mais on les imagine très bien dans un club d’Austin ou de Los Angeles en 1958. Beaux comme une Cadillac Eldorado vintage, ils jouent un rhythm’n’blues électrique chauffé à blanc, teinté d’une lampée d’exotica caniculair­e. Leur musique donne envie de monter sur scène et de danser en maillot de bain. Et certains ne s’en privent pas (mais tout habillés) : Gaspard Royant puis l’intégralit­é des Howlin’ Jaws (explosif trio de rock’n’roll parisien, à suivre de très près), rejoignent tour à tour les Limboos, pour un boeuf qui donne envie de sortir le barbecue.

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The Limboos et The Howlin’ Jaws

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