Gui Boratto

Pentagram Kompakt

Techno, house et electro-pop dans un cinquième album au large spectre sonore.

Révélé en 2007 avec Chromophobia, son scintillant premier album, Gui Boratto est devenu depuis l’un des ambassadeurs majeurs du label Kompakt. Evoluant entre techno, house et electro-pop, il distille une musique électronique suave et légère, à laquelle il semble très difficile de résister, surtout pendant l’été. Son nouvel album (le cinquième), Pentagram, paraît précisément au tout début de l’été 2018 et devrait en être l’un des plus sûrs compagnons musicaux. Plusieurs crans au-dessus des deux précédents ( III et Abaporu), assez faiblards, il reflète au mieux toute l’étendue de la palette sonore de son auteur en douze plages aux climats et aux rythmes variés. Expert en bonnes vibrations, Gui Boratto creuse d’abord avec brio le sillon qu’il connaît le mieux, celui d’une tech-house à la fois planante et entraînante, aux courbes mélodiques très avantageuses (The Walker, The Black Bookshelf, Forgotten). Seule contrariante exception :

The Phoenix, qui verse dans une emphase (notamment vocale) rappelant le pire des années 1980. Au final, Pentagram emporte vraiment notre adhésion avec les morceaux orientés davantage vers l’electro et la techno, en particulier le vrombissant Alcazar et le crissant 618, qui conclut idéalement l’album en faisant couiner les machines de plaisir.