Recommandé
Découvrir l’histoire taboue de la domination coloniale des corps, s’offrir un week-end littéraire, fêter les 50 ans perpétuels d’un cabaret brestois et dévorer un livre XXL sur l’oeuvre de Jean-Michel Basquiat.
Sexe, race et colonies
Pascal Blanchard et Nicolas Bancel, historiens du “fait colonial”, signent avec d’autres cet ouvrage ambitieux qui regroupe des spécialistes des empires coloniaux des six derniers siècles. Ce livre multiforme, dont Leïla Slimani a rédigé la postface, décentre les regards et déconstruit les fantasmes de l’Occident à partir d’une documentation exceptionnelle de 1 200 illustrations, peintures, dessins, photographies, objets qui montrent le rôle central du sexe dans les rapports de pouvoir.
Livre Sexe, race et colonies – La domination des corps du XVe siècle à nos jours de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Christelle Taraud, Dominic Thomas (éd. La Découverte), 544 p., 65 €
Festival America
Le grand festival dédié aux littératures et cultures nord-américaines est de retour. Si la littérature canadienne est à l’honneur cette année, une délégation de trente auteurs prestigieux, dont Jeffrey Eugenides, Richard Powers ou bien encore Colson Whitehead, abordera notamment la douloureuse question des migrants mais aussi celle des frontières. Cette édition 2018 sera l’occasion de rendre hommage à Philip Roth (décédé cette année) et de célébrer l’oeuvre de John Irving, grand invité du festival, à l’occasion des 40 ans de son roman culte Le Monde selon Garp.
Festival Du 20 au 23 septembre, Vincennes
Le Cabaret Vauban
Tous les Brestois y ont déjà bu, dormi ou vu un concert, voire les trois. Le Cabaret Vauban proposera en octobre et novembre des soirées pour fêter le 6e anniversaire de ses 50 ans – une blague lancée en 2012 par Charles Muzy, directeur des lieux, et Miossec. Ce dernier et d’autres artistes bretons (Red Goes Black, Dominique Sonic…) proposeront un répertoire unique le 25 octobre. Se produiront les soirs suivants, Jean-Louis Murat ou Rodolphe Burger. Café Du 25 octobre au 3 novembre, Brest
Jean-Michel Basquiat
“L’enfant radieux” de New York, qui signa ses premiers graffitis dans les rues de Manhattan du sigle SAMO (Same Old Shit) à la fin des années 1970, dispose enfin d’un ouvrage à la hauteur de son talent. Exposées en octobre par la fondation Louis-Vuitton, ses oeuvres les plus importantes, faites de formes brutes, de mots et de phrases, sont reproduites dans un livre XXL publié par Taschen.
Livre La Royauté, l’Héroïsme et la Rue – L’art de Jean-Michel Basquiat de Hans Werner Holzwarth, Eleanor Nairne (Taschen), 500 p., 150 €