A l’intersection
Un podcast qui donne la parole aux jeunes des banlieues pour comprendre la réalité de l’autre côté du périph.
“La police a tué quelqu’un avec qui j’aurais pu jouer au foot deux, trois heures avant.” Ils et elles font partie de la “génération Zyed et Bouna” et témoignent de leur rapport aux forces de l’ordre dans l’épisode Violences policières du podcast A l’intersection. Ces jeunes de quartiers populaires interrogent la banalisation des violences policières à travers des récits bruts, honnêtes et sensibles. Une parole rare dans les médias et que l’étudiant en journalisme Anas Daif met en lumière. Avec des épisodes consacrés au supposé Racisme anti-Blancs et à L’Héritage des cybers, il met des mots sur l’expérience de la diaspora. Ici, il est question d’identification, d’intériorisation et de regards qui changent. “Avant, j’avais une image très idéaliste du policier : celle d’un amoureux de la justice (…) qui n’hésite pas à protéger le citoyen au péril de sa vie, explique un jeune. Les policiers sont des êtres humains qui commettent aussi des erreurs.” Zyed, Bouna, Adama, Théo… Ces noms restent gravés dans les mémoires. “Ce sont de jeunes hommes racisés qui auraient pu être à ma place, ou être des frères, des amis, des cousins… Et tout ça crée un sentiment collectif de peur, on a l’impression que tout le monde est mis dans le même sac et donc on se demande : pourquoi est-ce que je n’y passerais pas ?”, résume l’apprenti journaliste qui espère que son podcast “permettra aux personnes non concernées, qui ne vivent pas dans ces quartiers, de prendre conscience d’une réalité qui apparaît lointaine mais se passe souvent à quelques kilomètres de chez elles, de l’autre côté du périph”.
A l’intersection d’Anas Daif sur twitter.com/podintersection et les plateformes d’écoute