L’ENFANT DU DIABLE DE PETER MEDAK
Film sidérant de génie jusqu’aux trois quarts et qui souffre d’une fin un peu nulle, il faut bien l’avouer. Mais pour sa première moitié, ça vaut le coup. J’ai revu ce film douze fois, sa première moitié, pour être exacte, et j’écoute sa BO en boucle. Et je suis amoureuse de son acteur, le génial George C. Scott. Je le trouve extrêmement sexy, je suis amoureuse de son nez, en tout cas à cet âge-là.
Le film est spécial car, étant fan de films de maison hantée, on a l’habitude d’y voir un personnage principal flippé, souvent une femme, terrassée par la peur, qui devine le mal avant qu’il ne surgisse, ou qui tremble après l’avoir vu, de peur qu’il ne surgisse à nouveau. L’irrationnel prend très vite le pas, et il s’agit d’embarquer le spectateur dans cet irrationnel, de le convaincre que c’est bien réel. Là, toute l’originalité et le génie du film, c’est de prendre un type ultrarationnel et, malgré l’irrationnel qui envahit le récit, de ne pas perdre pied. George n’a pas peur et cherche à comprendre chaque chose de façon cartésienne. Et, du coup, le film fait beaucoup plus peur, sans trop d’effets. Il y a une scène de médium qui pour moi reste la plus incroyable que j’ai vue de ma vie. Ultra-réaliste. La mise en scène est sublime, la musique, une perfection. Je pourrais vivre dans ce film. Dans sa première moitié, en tout cas.
L’Enfant du diable de Peter Medak (Can., 1980, 1 h 47). Disponible sur MyCanal jusqu’au 14 juillet