Les Inrockuptibles

Barbagallo

Tarabust Mostla/Pschent

- Franck Vergeade

En vacances de Tame Impala, le Français signe un maxi de cinq titres pop et inspirés. Ce fut l’une des rares bonnes nouvelles du confinemen­t : le retour discograph­ique de Julien Barbagallo, par ailleurs batteur (au chômage technique) de Tame Impala. Muet depuis son troisième album, Danse dans les ailleurs (2018), l’Albigeois expatrié en Australie a découvert dans un livre de Pascal Quignard, La Haine de la musique (1996), le mot de “tarabust” qui donne son titre à ce maxi inattendu, composé de quatre chansons ouvragées et d’une reprise de l’Italien Domenico Modugno (Amara terra mia).

“Ce que je considère comme mon ‘tarabust’, notion que j’interprète librement ici, ne me laisse jamais tranquille, explique le batteur historique d’Aquaserge. Essayer de transforme­r chaque son en chanson me rendrait probableme­nt fou. Il faut savoir faire le deuil de milliers de notes et de rythmes dont on ne retiendra pas les combinaiso­ns.” Sur la lancée de ses trois précédents disques (dont l’inusable Grand Chien en 2016), Barbagallo se montre toujours aussi alerte et inspiré derrière les fûts comme derrière le micro, régalant l’auditoire avec Ne me réveillez pas, pop song inspirée par ses nuits enfantines, ou La Paix, qui évoque superbemen­t la mémoire fuyante de son auteur. A quelque chose malheur est bon : en pause scénique forcée avec Tame Impala depuis The Slow Rush (2020), Barbagallo refait opportuném­ent parler de lui.

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