Les Inrockuptibles

Fatima Daas, la révélation

A 25 ans, FATIMA DAAS s’impose comme la révélation de la rentrée avec La Petite Dernière, une autofictio­n qui pulse comme un rap ou une incantatio­n, où la narratrice oscille entre l’intérieur et l’extérieur, sa famille d’origine algérienne et la France, s

- TEXTE Nelly Kaprièlian PHOTO Louise Desnos pour Les Inrockupti­bles

“LE MONOLOGUE DE FATIMA DAAS SE CONSTRUIT PAR FRAGMENTS, COMME SI ELLE UPDATAIT BARTHES ET MAURIAC pour Clichy-sous-Bois”, écrit Virginie Despentes à propos de La Petite Dernière, premier roman de la toute jeune et encore inconnue Fatima Daas. “Ici, l’écriture cherche à inventer l’impossible : comment tout concilier, comment respirer dans la honte, comment danser dans une impasse jusqu’à ouvrir une porte là où se dressait un mur.” Un blurb de Despentes, c’est suffisamme­nt rare pour qu’on ait envie d’ouvrir le livre qui en bénéficie, connaissan­t l’exigence et la sincérité de l’autrice de Vernon Subutex.

Et dès la première page de La Petite Dernière, puis les premiers chapitres, la magie opère : nous sommes happé·es par son style, par sa voix tendre-amère, par l’univers dur et doux de Fatima Daas. Un rythme qui pulse, des phrases qui claquent, des chapitres comme une mélopée, commencés tous par ces mêmes mots : “Je m’appelle Fatima Daas…”, qui mènent à chaque fois autre part, comme on reprend, comme on reprise, creusant un nouveau sillon, dévoilant une nouvelle facette, ajoutant une nouvelle pièce au puzzle éclaté de cet autoportra­it bouleversa­nt d’une fille vraiment d’aujourd’hui qui se cherche, et qui cherche – un équilibre, une vérité parmi les “vérités” que lui imposent les autres, ses parents, l’islam, la banlieue, la France, l’amour.

La Petite Dernière, c’est l’histoire d’une fille coincée dans un entre-deux parfois douloureux. Sa famille algérienne, musulmane d’un côté, qui vit à Clichy-sous-Bois, une mère dans son “Royaume”, la cuisine, deux grandes soeurs et un père taiseux mais qui frappe, qui juge, et de l’autre côté l’école, et puis Paris, trois heures de transport par jour, et la sexualité, et l’amour des femmes, l’homosexual­ité que rejetterai­t l’islam, ou du moins les imams qu’elle va consulter, elle qui est croyante.

“Parfois, j’ai envie d’être moi. Dire ce que je pense. Mais les mots de mes parents m’envahissen­t. ‘Qu’est-ce que la famille va penser quand elle va apprendre que…’ (…) ‘Tu veux salir notre image ?’.”

L’écriture apparaîtra comme le seul lieu où peut se vivre l’ambivalenc­e, sans qu’il s’agisse d’une menace ; où la jeune Fatima Daas se sent bien, c’est-à-dire peut être elle-même sans se cacher, sans avoir à oblitérer une part d’elle-même pour être acceptée. A condition d’un léger décalage qui fait vaciller le pacte autobiogra­phique : la Fatima du livre a 29 ans, pas 25. Et c’est peut-être ce jeu, celui d’une possible fiction, qui permet d’assumer librement toutes ses facettes, d’être au plus près d’elle-même dans ses paradoxes : parler à la fois de Kendrick Lamar et de Marguerite Duras, inclure des phrases en arabe au français, être en même temps pop et littéraire.

On pourrait dire que La Petite Dernière est le roman – vraiment littéraire, on insiste – autour du fait d’être enfant d’émigré·es, musulman·e, de banlieue, qu’on attendait depuis longtemps. Mais ce serait réduire Fatima Daas à la sociologie. Disons plutôt qu’elle est la voix furieuseme­nt contempora­ine, issue de la France d’aujourd’hui, qu’on espérait.

Comment avez-vous commencé La Petite Dernière ?

Fatima Daas — J’ai fait un master de création littéraire à Saint-Denis Paris 8 pendant deux ans. Très vite, je me suis rapprochée d’une écriture autofictio­nnelle, et La Petite Dernière est né d’un premier texte que j’avais écrit sur mon rapport à l’islam. Mais pour moi, ce n’est pas un roman autobiogra­phique, c’est vraiment de l’autofictio­n. Il ne s’agissait pas de raconter une histoire vraie. On vit dans un monde où les gens sont obsédés par cette question de savoir si ce que l’on raconte a été réellement vécu. Bien sûr, l’histoire ne m’est pas étrangère, sinon je n’écrirais pas à cet endroit-là. J’ai 25 ans, la narratrice, Fatima Daas – qui est un pseudo –, en a 29 : j’ai instauré ce décalage car je n’avais pas envie de raconter une histoire vraie, même si c’est une histoire qui m’est proche, mais qui serait aussi universell­e. L’amour, la famille, le genre, la sexualité, la religion, les quartiers populaires, on est tou·tes traversé·es par ces sujets-là.

Ce qui est universel, c’est aussi de se sentir mal dans un groupe. Fatima Daas ne se sent pas franchemen­t appartenir à un groupe ni à un autre…

Si je devais résumer le livre, je le résumerais à la question de comment on fait pour, à un moment donné, raccrocher les wagons les uns aux autres. Fatima Daas est constammen­t “à côté”. D’abord à l’intérieur de sa famille, car c’est la seule à être née en France et elle est la dernière après deux grandes soeurs. La petite dernière est celle qui, d’habitude, se fait chouchoute­r, c’est la préférée, mais ici c’est celle qui est en décalage avec les autres, qui occupe une place un peu ingrate. La langue qui ne lui appartient pas complèteme­nt, le reste de la famille qu’elle va rencontrer en Algérie – elle ne se sent pas vraiment en sécurité avec eux –, le cadre scolaire où elle ne se retrouve pas, ni avec les bons élèves ni avec les cancres, vu qu’elle est à la fois bonne élève et turbulente… A aucun moment elle ne peut se définir, car elle est toujours dans un entre-deux. Pareil dans la religion ou la sexualité. Est-elle vraiment lesbienne ? Est-elle une lesbienne, par exemple, aux yeux du milieu lesbien à Paris ? Est-elle musulmane auprès des siens si elle est aussi lesbienne ? Est-elle toujours clichoise puisqu’elle part à la fin ? Est-ce parce qu’elle est en souffrance avec la religion qu’elle s’empêche d’aimer ? Elle porte des identités qu’elle n’a pas su nommer quand elle était petite, par exemple l’homosexual­ité… Donc, elle cherche. Elle cherche à trouver un endroit où elle se sentirait bien. Elle voit des femmes, mais on ne sait pas bien si elle les aime, si elle est bien avec elles. Au final, elle va aimer la seule personne qui ne peut pas lui donner ce qu’elle voudrait obtenir.

La Fatima du livre aurait pu adhérer à l’islam, à la place des femmes dans la famille, se soumettre à la loi du père. Est-ce l’homosexual­ité qui la place en retrait et lui ouvre une liberté ?

Il y a des moments où elle aimerait faire un choix – ça aurait été plus facile, mais ça aurait été douloureux, d’accepter d’être la fille que ses parents veulent qu’elle soit. Très vite elle se rend compte qu’elle sera différente de sa famille, ne serait-ce que pour cette question de genre. Dès l’adolescenc­e, comprend qu’elle doit être une fille. Lorsque sa mère lui demande d’arrêter de vouloir ressembler à un garçon en la voyant se mettre du gel dans les cheveux. Elle essaie, elle bricole, mais elle ne fait pas de choix. Le roman, c’est ne pas faire de choix. Elle sera toujours dans cette ambivalenc­e-là, et ce n’est pas grave, c’est ce qui fait écrire. C’est plus intéressan­t pour moi d’écrire sur le trouble, là où c’est dangereux. Ça ne m’intéressai­t pas de terminer le livre en disant qu’elle a fait un super coming-out et que tout va bien, sa mère la prend dans ses bras. C’est plus complexe que ça. Ça restera douloureux, ça restera du bricolage.

Vous vous définissez comme féministe intersecti­onnelle ?

Au début de la vingtaine, je me suis vraiment intéressée aux écrits féministes, mais à chaque fois que je lisais quelque chose, je ne m’y retrouvais pas. Je viens d’une famille musulmane, je suis musulmane moi-même. Même si je ne porte pas de voile ou que je ne suis pas tout en noir, je me définis comme musulmane pratiquant­e, et c’est très difficile de trouver un féminisme qui ne voie pas cela comme une soumission. Du coup, ça entrait en contradict­ion avec la personne que je suis et que je compte continuer à être. J’ai finalement rencontré un collectif de femmes qui sont d’origine maghrébine, lesbiennes intersexes musulmanes. Ça m’a ouvert un monde : j’ai le droit d’être une femme, ou pas une femme, d’être lesbienne et musulmane, d’être d’origine algérienne, de venir des quartiers populaires, et c’est toléré, c’est même aimé. Aujourd’hui, j’ai besoin de dire que je suis féministe intersecti­onnelle, car c’est important de mettre des mots sur les choses. C’est là que je me situe et que je me sens bien.

Comment vous sentez-vous en tant que jeune musulmane en France ?

Il y a beaucoup d’ignorance concernant l’islam. Dans les débats, les personnes qu’on invite ne sont pas du tout concernées, par exemple cinq hommes blancs, cisgenres, qui ne connaissen­t rien à l’islam – à part avoir vu BFMTV – et qui arrivent et débattent, et disent que les femmes qui portent le voile sont soumises soit à leur mari, soit à je ne sais quoi, et qu’en France on ne peut pas être une femme et féministe et musulmane. Donc on perpétue une forme d’ignorance qui fait violence à ces femmes-là. Or, ces femmes, elles ont envie de parler, elles ne sont pas enfermées chez elles, elles participen­t aux marches… Il faut leur laisser la parole, qu’elles disent ce qu’elles pensent. Il faut arrêter de parler à leur place. Il faut laisser la place aux concernées.

Dans La Petite Dernière, l’islam semble être utilisé par les parents, et surtout le père, pour faire régner une loi liberticid­e à l’égard des femmes de la famille…

C’était très important pour moi de ne pas enjoliver la famille, de ne pas faire croire que sa famille lui a enseigné la paix et l’amour, que tout se passe bien dans la religion, car ça ne se passe pas comme ça. Bien sûr que la famille apporte un lot de préceptes culturels qui font tension. C’est très complexe. Autant que cela doit l’être dans une famille catholique traditiona­liste. La famille nous apporte des choses, et après on fait le tri. La narratrice a décortiqué tout ça, et se dit qu’aujourd’hui elle peut accepter d’être croyante et oublier le reste. Dans ses moments de prière, il n’y a qu’elle et l’amour de Dieu. Quand on croit, c’est très difficile de tout mettre à la poubelle. J’ai des ami·es qui ont fait le choix de n’être qu’homosexuel·les, parce que c’était trop dur, et qu’on leur faisait croire que c’était impossible d’être les deux. Personnell­ement, je combine, comme la Fatima du roman. Il ne s’agit pas d’inventer une nouvelle religion, mais de s’écouter, d’accueillir nos émotions, le fait de changer à chaque fois. Il faut accepter cette instabilit­é.

Inter sectionnel­le, c’est aussi se sentir stigmatisé­e des deux côtés. C’est votre cas ?

De nombreuses fois, sans vouloir me considérer comme victime. Par exemple, je ne consomme pas d’alcool, et le fait de m’entendre répéter quinze fois dans la même soirée “tu es sûre que tu ne veux pas boire un verre ?” ou “pourquoi tu ne manges pas de porc ?”, je le vis comme un manque de respect. J’ai subi du racisme, du fait de venir de quartiers populaires, car j’en ai l’accent − et c’est très bien comme ça, car je ne veux pas être une écrivaine comme les autres. Ce n’est pas facile d’être lesbienne musulmane même dans le milieu lesbien. Les femmes que je rencontre ont toujours peur que je parte pour choisir l’islam, elles ont du mal à comprendre ce que c’est que de venir d’une famille musulmane, d’avoir une autre culture. On doute que je puisse être complèteme­nt lesbienne, ou encore on me pousse à aller le dire à ma famille. Et puis je vis entre la banlieue et Paris, et c’est avoir le cul entre deux chaises. Quand tu pars faire des études à Paris, écrire, la phrase qui revient souvent ici à Clichy c’ est“t’ as changé ”. Il y a à la fois beaucoup d’ admiration et de rejet. En banlieue, on nous apprend très vite à faire plus que les autres, à nous prouver qu’on est bon·nes ; ici, il y a une pression à faire mieux et être mieux que les autres, pour “réussir”. J’ai horreur de ce mot. Déjà, si j’arrive à me réveiller le matin, je suis contente.

Vous vivez toujours à Clichy-sous-Bois ?

Je suis un peu en vadrouille, à Paris en ce moment, sinon dans le pavillon de mes parents à la limite de Livry-Gargan. J’ai fait toute ma scolarité ici. On est parti·es de Saint-Germain-en-Laye,

“C’est aussi important pour moi de citer à la fois Marguerite Duras et Kendrick Lamar, ça va avec toutes mes facettes”

une ville bourgeoise, et je suis arrivée à Clichy à 6 ans. La façon de parler, ici, est hyper-riche. Dans le roman, je voulais que le parlé de banlieue s’entende, et qu’il y ait de l’arabe, en phonétique pour que ce soit lu.

Le rythme de l’écriture est très lié à la tchatche, à quelque chose d’incantatoi­re, au slam…

Le rythme très haché va aussi avec l’asthme, puisque Fatima est asthmatiqu­e depuis l’enfance, avec l’essoufflem­ent. Elle étouffe… Elle épouse une nouvelle identité à chaque nouveau chapitre, la questionne, passe à autre chose. Le rythme est très important pour moi, j’aime les phrases courtes comme des punchlines. J’aimerais qu’on retienne telle ou telle phrase, que certaines hantent un peu les lecteur·trices. C’est aussi important pour moi de citer à la fois Marguerite Duras et Kendrick Lamar, ça va avec toutes mes facettes, c’est important d’épouser cette culture pop et Duras, car il me fallait être au plus proche de moi. Duras comme Annie Ernaux ont beaucoup compté pour moi. Et bien sûr Virginie Despentes, dont le King Kong théorie a changé ma vie.

Vous avez rencontré Virginie Despentes pendant votre master et votre éditrice lui a envoyé votre manuscrit, d’où ce blurb élogieux, elle qui n’en fait jamais, où elle parle de votre délicatess­e… Vous êtes d’accord avec ce terme ?

Il y a quelque chose de doux dans l’écriture et de tendre dans la relation avec la mère qui est un pilier. Le livre s’ouvre et s’achève avec elle. C’est une femme forte. C’est elle qui l’a aidée à être celle qu’elle est, qui l’a acceptée. L’humour était important aussi car il allège des propos qui peuvent être parfois très durs. J’ai pris un pseudo pour mettre de la distance avec la question de l’autobiogra­phie et pour protéger un peu les miens, qu’on ne leur tombe pas dessus. Je n’ai pas envie d’exposer ma petite famille. Dans le livre, le père est dans la méfiance totale vis-à-vis de tout ce qui se trouve à l’extérieur du cocon familial. Il déteste la façon dont ses enfants grandissen­t en France. Fatima est française et essaie de se raccrocher parfois à cette culture algérienne, mais c’est difficile. Le père ne parle pas, la mère non plus. Donc comment faire le lien avec une culture qui a été absente toute sa vie ? De plus, cette quête de l’autre identité n’est pas bien vue en France, comme si on ne pouvait pas être française si on est d’origine algérienne.

Quel regard portez-vous sur la France ?

Il n’y a pas assez de place pour pouvoir être pour le mouvement, la double culture, la religion, les femmes, les femmes qui ne se reconnaiss­ent pas dans leur genre ou leur sexualité. Les gens ne font pas avec, ne vont pas apprendre à connaître. Je travaille dans un établissem­ent culturel, aux Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois, où l’on reçoit des artistes. A de rares exceptions, il·elles demandent souvent qu’on leur fasse visiter Clichy et Montfermei­l, comme s’il·elles avaient peur de le faire tout·es seul·es ou avaient besoin d’avoir un interprète.

Clichy a toujours la réputation d’une banlieue dangereuse ?

Ça date du début des révoltes urbaines en 2005. Or, quand on vit ici, il ne se passe rien de spécial : on travaille, on fait nos courses, on va chez le médecin. C’est tout. Depuis Paris, on est hyper-exotisé·es. On a quelque chose dans nos corps qui fait qu’on ne peut pas mentir, ni trahir, on ne peut pas dire qu’on ne vient pas de banlieue. On a notre façon de marcher, de rire, de parler, on a notre répondant. Il faut arrêter d’avoir peur. Il faut arrêter de croire qu’il y aurait un centre, Paris, et tout le reste ne serait qu’un à-côté. L’idée de sortir de banlieue pour vivre à Paris, rien à foutre.

Ma plus grande peur, en publiant ce livre, c’était d’être récupérée. Je ne voulais pas qu’on m’exotise encore une fois. Je n’écris pas que pour les femmes lesbiennes musulmanes, j’écris pour tout le monde. C’est à partir de l’écriture qu’on peut parler de politique. J’ai trouvé ma voix parce que c’était nécessaire. L’écriture, je vois ça comme une violence. C’est violent de dire ce qu’on a à dire. L’écriture, c’est faire sentir sans dire. Je pense qu’on est tou·tes des Fatima. Fatima, ça peut être n’importe qui. On a tou·tes été confronté·es à ce que la famille veut qu’on soit. On a tou·tes pris les transports en commun, où l’on regarde les autres et on imagine leurs vies ; on a tou·tes nos questionne­ments par rapport à l’amour. On cherche, on cherche, on cherche… On cherche le lieu où on se sentirait bien.

Vous aviez 10 ans quand deux gamins, poursuivis par la police, se sont fait électrocut­er à Clichy-sous-Bois. Ça vous a marquée ?

Ce qui m’a marquée, c’est l’après. J’ai eu l’impression qu’on ne pouvait pas changer cette image de la banlieue. Au lycée, je mettais toute mon énergie à vouloir changer l’image négative que les gens avaient de Clichy-sous-Bois, je disais souvent que c’est à nous de montrer qu’on n’est pas des brûleurs de voitures. J’ai réalisé que je n’avais pas à tout faire pour changer le regard que les gens ont sur la banlieue ; comme je n’ai pas à devoir dire, parce que je suis musulmane, que je me désolidari­se des terroriste­s. Ce n’est pas à nous de changer les images, c’est aux gens de changer leur regard. En fait, je ne dois rien à personne. Ni à Clichy ni aux autres.

La Petite Dernière (Notabilia/Les Editions Noir sur Blanc), 192 p., 16 € En librairie le 20 août

Extrait dans notre cahier complément­aire

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A Clichy-sousBois, en juillet
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Première Marche des fiertés en banlieue à SaintDenis, le 9 juin 2019
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Tout l’univers de Fatima Daas : Virginie Despentes, Annie Ernaux (en 1984), les femmes, l’homosexual­ité et l’islam, Marguerite Duras (en 1974), Kendrick Lamar ou Clichy-sous-Bois…
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