Fête chercheuse

Du 24 au 31 mars, la Fête du court métrage proposera, parmi quelque 150 films, un bel échantillon de jeunes talents adoubés en festival. Depuis sa date de création en 2015, la Fête du court métrage qui, par chance, en plus de son inévitable diffusion en ligne, aura droit à quelques séances physiques, joue le rôle de vitrine du format court. Dans cette logique de rayonnement, la programmation met en avant des hits du court (de Méliès à Pierre Salvadori, des premiers Disney à René Laloux) en même temps qu’elle offre un riche panel de la jeune création contemporaine. Parmi les noms repérés en festival l’an passé, on note la présence de deux beaux films sélectionnés au festival Côté court de Pantin. Dans

Romance, Abscisse et ordonnée, Louise Condemi revisite le teen movie et livre un roman d’apprentissage pop et féministe. Dans Les Héritières, Marie et Hélène Rosselet-Ruiz sont les actrices (et réalisatrices) d’un attachant road movie faussement improvisé. Porteur du label Semaine de la critique 2020,

Maalbeek d’Ismaël Joffroy Chandoutis est une plongée dans la mémoire abîmée d’une rescapée de l’attentat du 22 mars 2016 à Bruxelles. Dans cette mosaïque d’images documentaires et animées, la quête intime et la recherche formelle (comment montrer ce qui manque) fusionnent. Autre belle découverte de l’année écoulée,

Je serai parmi les amandiers de Marie Le Floc’h et son délicat récit de déracinement et de rupture. Enfin, dans la case des cinéastes passés au long, on trouve l’Américain Jim Cummings et sa comédie de braquage déjantée

The Robbery, ou encore le Français Just Philippot – auteur du beau premier long La Nuée, passé également par la Semaine – avec

Ses souffles, chronique âpre d’une galère et tendre portrait d’une mère et de sa fille.

La Fête du court métrage programme détaillé sur lafeteducourt.com