Ils créent leurs meubles avec un matériau local

Ces élèves en CAP ébénisterie au lycée Raphaël Elyzé ont utilisé de la paille d’orge. Un matériau insolite mais de plus en plus utilisé dans le monde du design.

Sablé- sur- Sar the. Chaque année le thème change, mais fait appel à de multiples compétences. Cette fois, les élèves du lycée Raphaël Elyzé devaient concevoir une table basse.

« Ce sont des ouvrages réalisés en 1 an par les CAP en ébénisterie » , indique Michel Bauchet, leur professeur.

Le meuble dans l’ensemble était commun à l’ensemble de la classe, mais chacun devait le concevoir avec une façade personnalisée.

De l’orge de Chantenay

Elie Horpin, un agriculteur de Chantenay-Villedieu, a fourni la matière première : de la paille d’orge. « On a fait un tout un travail pour la préparer, la fendre… »

Les élèves ont ensuite utilisé cet élément naturel pour créer une façade de tiroir. Jouant avec les couleurs et les reflets, ils ont imaginé des motifs qu’ils ont ensuite appliqués.

« On s’est entretenu avec Lison de Caunes, raconte un professeur, la référence dans la marqueterie de paille. »

Le seigle est plus communément utilisé. La paille peut être employée pour de plus grandes surfaces (armoires, parquet, etc.)

Se former dans la filière bois au lycée

Tous ces élèves de CAP sont titulaires a minima d’un bac. Il s’agit d’une première étape vers les métiers de l’ébénisterie.

Le lycée de Sablé peut ensuite former de futurs professionnels grâce au BMA (brevet des métiers d’art) ou le DMA (diplôme des métiers d’arts).

Ces formations s’adressent aussi à ceux qui veulent se reconvertir dans ce domaine.

Un futur ébéniste en or

Parmi les élèves, l’un d’eux, Rémi Nicolazo, a décroché la médaille d’or au concours départemental des meilleurs apprentis de France.

Un sujet était imposé : la réalisation d’une cave à whisky. Chaque candidat pouvait personnaliser certains éléments. Rémi a choisi de tracer sa signature en langage morse sur les pièces de bois.

Pour ce jeune de 19 ans, une belle pièce à ajouter sur son CV.

Pour le lycée, il s’agit d’une reconnaissance. « Ce qui nous intéresse c’est d’accompagner ce jeune dans sa démarche » , précise Michel Bauchet. Une façon aussi de donner envie à d’autres de s’engager dans cette filière.