Les Nouvelles - L'Écho Fléchois (FL)

117 000 € pour l’uniforme du Maréchal

Divers objets qu’abritait le château de Malicorne ont été vendus aux enchères. L’opération a rapporté plus de 884 000 €.

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Malicorne-sur-Sarthe. Au total, c’est près de 300 objets qui étaient proposés dernièreme­nt à Paris. Une vente aux enchères menée par la maison Artcurial.

Ces 275 pièces appartenai­ent autrefois au maréchal Nicolas-Charles Oudinot mais également à son fils aîné, le général de brigade Nicolas-Charles-Victor Oudinot ainsi qu’à plusieurs de ses petits-fils. La collection se trouvait jusqu’ici au château de Malicorne, acquis en 1850 par Caroline Oudinot, la fille du maréchal.

95 % des lots ont été vendus pour une somme totale de 884 533 €, soit au-dessus de l’estimation globale (c’est le cas pour 50 % des lots).

Près de 4 heures ont été nécessaire­s pour les disperser entre les différents acheteurs dans la salle, par téléphone ou sur internet.

« Cette vente est une véritable consé- cration pour les souvenirs du Maréchal Oudinot, surnommé par Napoléon le Bayard de l’armée française, en hommage à son courage. Les enchérisse­urs ont livré de vraies batailles pour acquérir une partie de l’histoire de France », a commenté Stéphane Aubert, directeur associé, départemen­t inventaire­s & Collection chez Artcurial.

Comme prévu, le rare uniforme de cérémonie, porté traditionn­ellement par les maréchaux d’Empire, a remporté la plus haute enchère : 117 000 € (un vêtement estimé entre 100 000 et 150 000 €).

Autres objets convoités : la paire d’épaulettes du Maréchal, adjugé à 16 900 €, et un fourneau de pipe en écume sculpté à 7200 € (soit 18 fois son estimation, évaluée entre 400 et 500 €).

Du mobilier et objets d’art décorant la demeure de Malicorne faisaient également partie de cette vacation. Exemple : un bol en porcelaine blanc de Chine d’époque Kangki (1662-1722), estimé entre 1 500 et 2 000 €, et qui a atteint 28 600 € !

Les pendules « Au Trophée de guerre » et « Au char d’époque Empire » ont attiré les collection­neurs. Attribuées au bronzier français André-Antoine Ravrio (1759-1814), elles ont été cédées respective­ment à 41 600 € et 39 000 € (plus du double de leur estimation).

Des musées parmi les acquéreurs

Par ailleurs, cinq préemption­s ont eu lieu, dont trois des Archives Nationales pour les documents manuscrits et imprimés de la maréchale Oudinot, et deux du musée de la Franc-Maçonnerie.

Le musée Barrois de Bar- le- Duc ( ville natale du maréchal Oudinot), a par ailleurs acquis la statue du Maréchal en bronze, cédée à 16 300 € (quatre fois son estimation).

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