L'Express (France) - Immobilier
Haro sur la fortune immobilière
Le Premier ministre, Edouard Philippe, voulait la repousser à 2019, mais le président Macron n’a pas voulu reporter une promesse de campagne si emblématique : la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Au grand dam des professionnels du secteur qui dénoncent une stigmatisation sur une supposée « rente immobilière ». Cette évolution peut-elle enrayer la belle dynamique observée depuis plus d’un an? A première vue, non. Les règles de L’IFI restent les mêmes que pour L’ISF et ne touchent les patrimoines qu’à partir de 1,3 million d’euros. Bénéficiant d’un abattement de 30 %, les ventes de résidence principale (80% du total) ne seront sans doute pas affectées. En revanche, les résidences secondaires vont souffrir. Touchés par la crise, les villas, bastides et domaines de luxe sur la Côte d’azur, les côtes basque ou normande, sortent à peine du marasme, et risquent d’y replonger. Même incidence pour les investissements locatifs : « Cette pénalisation entraînera probablement des arbitrages en faveur des actifs moins taxés comme les valeurs mobilières », pronostique Charles-marie Jottras, président de Daniel Féau. Pourtant, malgré ces impacts, L’IFI ne devrait pas inverser la tendance du marché ni altérer l’amour des Français pour la pierre.