L'Express (France) - Immobilier
Le paradis des jeunes
XVIII e , XIX e et XX e
Dans ces arrondissements populaires, la demande est forte, encouragée par l’arrivée d’une clientèle chassée du centre de Paris. Compris entre 6500 et 9000 euros, les prix peuvent grimper dans les nombreux micromarchés, animés et branchés, qui font le charme du nord et de l’est de la capitale.
Dans le XVIIIE, contrasté, les prix commencent eux aussi à flamber et se négocient entre 6500 et 10000 euros le mètre carré, voire plus pour des secteurs comme Lamarck- Caulaincourt ou la butte Montmartre. « Dès que le bien est au prix, il part en quarantehuit heures » observe Laurent Zerbib, de l’agence Orpi JS Conseil. A Montmartre, où vivent de nombreux artistes prêts à payer cher la bohème version chic, « les prix ont augmenté de 6% en six mois », affirme Frédéric Teboul, de l’agence Guy Hoquet. Rue Caulaincourt, un grand 2-pièces de 52 m2 a ainsi été adjugé 535000euros. Seuls la Goutte- d’or et le quartier de la Chapelle échappent à l’embellie.
Le marché du XIXE, arrondissement le moins cher de la capitale, est dopé par une clientèle de jeunes en quête de logements accessibles. Beaucoup arrivent du Xe et du XIE pour s’agrandir ou devenir propriétaires pour la première fois. Les familles plus aisées choisissent les Buttes- Chaumont avec des prix avoisinant 10000 euros le mètre carré, voire plus pour les biens avec vue sur le parc, comme ce 56-m2 proposé à 595 000 euros. La Villette attire toujours les mélomanes et autres amateurs de culture et de prix doux (7000 euros le mètre carré). Du côté de la place des Fêtes, les prix chutent à 6 500 euros le mètre carré.
Le XXE charme toujours autant. Vivant, mélangé, branché, l’arrondissement est très demandé et plus seulement par les acheteurs les plus impécunieux. Gambetta, Père-lachaise, Ménilmontant et Belleville restent les quartiers les plus recherchés. « Les prix varient de 6500 à 8000 euros le mètre carré. En parfait état ou pas, tout se vend », affirme Henri Sadkowski, de l’agence Arthurimmo Odyssée-pyrénées. Comme ce 3-pièces de 55m2, avenue Gambetta, cédé pour 440000 euros. Un studio de 18m2, rue Pixérécourt, avec de gros travaux à prévoir, a été, lui, cédé 150000 euros. Paradis des bobos, la campagne à Paris « est plus chère, à 9000 euros le mètre carré, mais agréable à vivre », vante Cyril Kadoch, de l’agence Orpi BO conseils. Les écrins de verdure se paient toujours au prix fort.