L'Express (France) - Immobilier
LES BOBOS L’ADORENT
LA DOUTRE
Dans le nord du centre-ville, sur la rive ouest de la Maine s’étend le charmant quartier de La Doutre, avec ses berges aménagées, ses restaurants, son théâtre, son abbaye et ses ruelles pavées bordées d’hôtels particuliers et de maisons anciennes à pans de bois. Réhabilité dans les années 1980, bien desservi par les lignes de tramway 1 et 3, le secteur est aujourd’hui prisé par une clientèle aisée. Le Graal : habiter une angevine de deux à trois étages aux murs de pierre et au toit d’ardoises. « Elles s’arrachent ! » s’exclame Christophe Thibault, directeur de l’agence Avis Angers-doutre.
En hausse, leurs tarifs moyens oscillent entre 2 200 et 3 000 € le mètre carré selon la qualité du bien et son emplacement. Place du Docteur-bichon, à cinq minutes à pied des berges de la Maine, un couple d’ingénieurs a craqué pour une angevine de 105m2 proposée dans un état impeccable. Son prix : 314000 € (2 990 € le mètre carré). Rue SaintJacques, une maison de 115 m2 avec une extension contemporaine a été achetée 253000 € par un couple de jeunes cadres primoaccédants (2200 € le mètre carré).
Plus à l’est, à deux pas de l’étang de Saint-nicolas, un plan d’eau entouré de forêts et de landes, un couple de médecins avec enfants s’est offert pour 600000 € une maison angevine de 200 m2 avec un terrain de 1000 m2. « Une très belle vente », se félicite Benjamin Gauthier, directeur général des agences immobilièères Nicole Joubert.
La Doutre est proche du campus universitaire Saint-serge. Le secteur attire les investisseurs qui souhaitent louer à l’un des 4000 étudiants en économie, droit ou tourisme que compte la faculté. Rue des Carmes, à seulement quinze minutes à pied de Saint-serge, l’un d’entre eux a ainsi acheté un 74-m2 au prix de 177600 € (2400 € le mètre carré). « Il le proposera en colocation », indique l’agent qui a suivi la transaction. Dans le même quartier, un studio de 18m2 a, lui aussi, été vendu à un investisseur pour le prix de 51000 € (soit 2833 € le mètre carré).
Les biens nécessitant des travaux sont, bien évidemment, beaucoup moins chers : rue Saint- Nicolas, à dix minutes à pied du pont de Verdun, un acquéreur courageux a ainsi acheté un 81- m2 à retaper entièrement pour la modique somme 145 800 € ( 1 800 € le mètre carré).
600 000 € pour une angevine de 200 m2. « Une très belle vente », selon l’agent immobilier.