Me Jean-louis Ropion, notaire à Toulon.

L’express Où en est le marché immobilier toulonnais ?

Il n’a jamais été aussi attractif pour les candidats à l’achat. A Toulon, comme dans l’ensemble du département, on enregistre une très nette amélioration des ventes depuis dix-huit mois. Il faut dire que les tarifs de l’immobilier ancien se sont stabilisés à des niveaux raisonnables. A Toulon, le prix médian d’un 3-pièces stagne à 2100 € le mètre carré. Pour tous ceux qui ont des capacités d’emprunt, il devient nettement plus avantageux d’acheter que de louer.

L’express Existe-t-il des disparités entre les secteurs géographiques ?

Certains quartiers sont évidemment plus demandés que d’autres, d’où des variations de prix assez considérables. A titre d’exemple, le Mont-faron a vu ses tarifs augmenter de plus de 6 %, tandis que les biens situés dans le quartier de Siblas perdaient environ 5% de leur valeur. On retrouve le même phénomène dans les communes proches de Toulon. Dans la station balnéaire de Bandol, par exemple, les tarifs ont bondi de près de 11 % avec un prix médian de l’ancien qui dépasse, désormais, 5000 € le mètre carré. Ceux de Six-fours et de La Seyne-sur-mer n’ont pratiquement pas bougé, avec des moyennes qui oscillent autour de 3000 € le mètre carré.

L’express Comment va évoluer le marché ?

C’est la grande interrogation. Si les taux d’intérêt d’emprunt restent bas, il faut s’attendre à une poussée inflationniste d’ici à la fin de l’année, ce qui pourrait refroidir les velléités d’achat. La question de la pérennité du dispositif de défiscalisation Pinel et du prêt à taux zéro à l’attention des primo-accédants se pose également. Ils ont été reconduits jusqu’à la fin de 2017, mais le seront-ils en 2018? Réponse l’année prochaine!