L'Express (France) - Immobilier
LA MUE SE POURSUIT
CENTRE-VILLE
Parlant du centre-ville, les Toulonnais font traditionnellement la distinction entre la Haute-ville et la Basse-ville. Prisée par les familles aisées, la Haute-ville se déploie au nord du boulevard de Strasbourg. On y trouve un grand nombre d’immeubles bourgeois de type haussmannien, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que le baron Haussmann fut préfet du Var. Elle regroupe des bureaux, des théâtres, des cinémas, ainsi que le bâtiment de l’opéra, dont s’est inspiré Charles Garnier pour concevoir celui de Paris. Les tarifs moyens des produits vendus en bon état y sont élevés : « Comptez entre 1 900 et 2600 € le mètre carré pour obtenir un appartement sans travaux à prévoir », évalue Christophe Moreno, responsable de l’agence Ibox. La moyenne peut grim- per jusqu’à 3000 € le mètre carré si l’appartement est particulièrement bien situé. Au dernier étage d’un immeuble avec ascenseur se trouvant à proximité de la place de la Liberté, un T2 de 45 m2 offrant la vue sur la mer et les toits de la Basse-ville s’est vendu 117000 € (2600 € le mètre carré). Non loin de là, un superbe T4 de 112 m2 comprenant 3 chambres, sans garage ni vue sur la mer, a été acheté 292000 € (2607 € le mètre carré). Plus au nord, autour de la gare SNCF, un 150-m2 au deuxième étage d’un immeuble datant des années 1930, « avec un peu de vis-à-vis », a trouvé acquéreur pour la modique somme de 285000 € (1900 € le mètre carré).
Coincée entre le boulevard de Strasbourg et le port, la Basse-ville est constituée pour l’essentiel de hautes maisons accolées les unes aux autres, au pied desquelles s’ouvrent des placettes ombragées et courent d’étroites venelles. Naguère surnommée le « Petit- Chicago », cette partie du centre-ville fait l’objet, depuis 2004, d’actions de requalification ambitieuses menées par la municipalité. Après la réhabilitation, en 2016, du cours Lafayette et de la rue d’alger, l’équipe du sénateur-maire, Hubert Falco, a mis cette année l’accent sur la requalification de la rue Pierre-semard, avec l’ouverture de plus de 2 000 mètres carrés de commerces destinés à l’artisanat d’art. A noter : les maisons de la Basse-ville recèlent le plus souvent des biens de petite surface « qui conviendront aux primo-accédants et aux investisseurs locatifs », assure Christophe Moreno. Les immeubles de la Basse-ville qui disposent d’un ascenseur sont en outre rarissimes. Les tarifs y restent inférieurs à ceux de la Haute-ville : « La fourchette des prix des produits à retaper varie entre 1 100 et 1300 € le mètre carré. Les appartements rénovés s’échangent entre 1 800 et 2100 € le mètre carré, suivant la qualité du bien », détaille Christophe Moreno. Les studios en bon état se négocient, quant à eux, entre 35000 et 45000 € pièce. Dans une rue perpendiculaire au cours Lafayette, au quatrième et avant-dernier étage d’un bel immeuble ravalé, un T 3 de 40 m2 dans un état correct a été acheté 60000 € (1500 € le mètre carré). Place de la Cathédrale, un T2 de 35m2 à rénover entièrement est parti à 45000 € (1285 € le mètre carré). Le long du cours Lafayette, un très beau 2-pièces de 34 m2 entièrement refait à neuf a atteint la somme de 70000 € (2058 € le mètre carré). Non loin du centre commercial Mayol, au sud- est de la Basse-ville, un appartement de 18 m2 au quatrième étage d’un immeuble ravalé a été vendu au prix de 40000 € à un investisseur locatif. « Une fois son bien retapé, le propriétaire pourra le louer aux alentours de 400 € par mois », évalue Christophe Moreno. Difficile dans ce cas d’imaginer un meilleur rendement!
70 000 € C’est la valeur d’un 2-pièces refait à neuf de 34 m2, situé cours Lafayette.