L'Express (France) - Immobilier
L’APPEL DE LA MER
EST : MOURILLON, LA MITRE, CAP-BRUN
Du fort Saint- Louis à l’anse de Méjean, en passant par le Cap-brun, le littoral du sud toulonnais, riche en plages de sable et en criques secrètes, est plus que jamais recherché par les acquéreurs fortunés. « Retraités varois, lyonnais ou parisiens, hauts gradés, cadres travaillant au port militaire… Les clients abondent », se réjouit Christophe Guston, directeur de l’agence du même nom, au Mourillon. De son côté, Julien Duforest, responsable du Cabinet 3000, relève « un retour en force des investisseurs à la recherche de petites surfaces à louer ». Dans l’ancien, les tarifs moyens varient entre 3000 et 5000 € le mètre carré, selon la qualité du bien et la vue qu’il offre – ou non – sur la Grande Bleue. Le long du littoral Frédéric-mistral, à 50 mètres à vol d’oiseau de la plage du Mourillon, au troisième et dernier étage sans ascenseur d’un immeuble ravalé datant des années 1960, un beau 100-m2 avec vue sur la mer est parti à 515000 €. Un peu plus à l’est, au Cap-brun, à deux pas de la plage de la Résidence, dans une construction des années 1970 de standing, un 31-m2 s’est vendu 115000 € (3709 € le mètre carré). « A ce prix, le bien était à rénover et ne disposait pas de la vue sur la mer », indique l’agent qui a suivi la vente. Chemin du Pélican, c’est une magnifique villa de 9 pièces, d’une surface de 225 m2, avec un terrain de 1200 m2 agrémenté d’une piscine, qui a trouvé preneur à 880000 €. Cette maison de style contemporain, aux prestations de qualité, était entièrement rénovée.
A quelques centaines de mètres à l’intérieur des terres, dans une rési- dence des années 1970 située le long de l’avenue de la Résistance, un investisseur locatif s’est acheté, pour 221000 €, un T 3 de 70m2 dans un état correct (3 157 € le mètre carré). Au coeur du même secteur réputé pour son calme et les facilités de stationnement, dans une résidence des années 1970 composée d’immeubles de trois ou quatre étages, un T 4 de 80 m2 à rafraîchir, mais avec une place de parking, a été vendu 250000 € (soit 3125 € le mètre carré). Vers l’avenue Pierre-loti, dans un immeuble des années 1900, c’est un T 2 propre et parqueté de 45 m2 qui a trouvé preneur à 129000 € (2866 € le mètre carré). A l’ouest des plages du Mourillon se niche le quartier de La Mitre. Un studio de 30 m2 dans un petit immeuble de standing des années 1980 y est parti à 118000 € (3933 € le mètre carré). Au quatrième et dernier étage de la résidence La Vigie 2, datant de 1968, un couple de retraités s’est offert un T 3 de 82 m2 avec un garage, une terrasse de 12m2, un balcon de 8m2 et la vue sur la mer. Le prix : 465000 € (5602 € le mètre carré).
Rares à la vente, les villas du Mourillon « partent vite lorsqu’elles sont proposées au juste prix », prévient Christophe Guston. Typique du quartier, cette maison de plain-pied des années 1960 de 100 m2 à rafraîchir, avec une petite parcelle, a trouvé preneur à 420000 €. Les ménages au budget serré en quête d’appartements spacieux disposant de la vue sur la rade s’orienteront avec profit vers l’est, du côté du port marchand ou du boulevard Bazeilles, où s’alignent les constructions collectives des années 1960 et 1970. Au vingtième étage de l’une d’entre elles, un T 5 de 100m2 offrant la vue sur la rade a ainsi fait le bonheur d’une famille pour seulement 285000 €. « Le montant des charges s’élève à 300 € par mois », indique toutefois l’agent qui a suivi la transaction.
3 933 € le mètre carré pour un studio dans un immeuble de standing à La Mitre.