L'Express (France) - Immobilier

DANS UN ÉCRIN DE VERDURE

SENLIS

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Logée au coeur des massifs forestiers d’halatte, d’ermenonvil­le et de Chantilly, la souspréfec­ture de l’oise (17000 habitants) reste un must pour les amateurs de pleine nature. « Une bonne partie de la clientèle est composée de salariés qui font quotidienn­ement le voyage de la capitale, laquelle est accessible par l’a1. S’ajoutent de nombreux personnels travaillan­t à l’aéroport Roissy- Charles- de- Gaulle, qui n’est qu’à vingt minutes en voiture d’ici », détaille Vincent Gérard, de l’agence Marc Foujols. Ces douze derniers mois, son agence a enregistré une hausse des volumes de ventes d’environ 30 % en centre-ville, « où tout est accessible à pied, notamment les bonnes écoles ». Riche en maisons et monuments datant du Moyen Age au XVIIIE siècle, ce secteur regroupé autour de sa magnifique cathédrale est traditionn­ellement le plus recherché. Les prix ? Dans l’ancien en bon état, les moyennes tarifaires varient entre 2 500 et 5000 € le mètre carré selon les quartiers et la qualité du bien. « Lorsqu’une maison est proposée au prix du marché, elle part dans les deux mois, voire dans la semaine », assure Laurent Donguy, de l’agence Orpi Saint-frambourg, aux portes de Senlis.

Depuis la fin de 2016, les profession­nels senlisiens constatent avec satisfacti­on que les détenteurs de budget d’achat supérieur au demimillio­n d’euros reviennent frapper aux portes de leurs agences. Près du lycée Saint-vincent, l’un d’entre eux n’a pas hésité à acquérir pour la bagatelle de 1,6 million d’euros un hôtel particulie­r du XVIIIE siècle réhabilité dans les années 1970. D’une surface de 450m2, la belle demeure ne comprenait pas moins de 10 pièces, dont un fumoir, une salle de jeu et 5 chambres, avec 1000 m2 de jardin et un garage. Mais ce type de bien d’exception reste rare à la vente. « La maison senlisienn­e typique est beaucoup moins grande. Elle est souvent agrémentée d’une petite cour ou d’un jardin de curé, et parfois dotée d’un garage », note Catherine Ducrocq, de l’agence Bellon Immobilier. Près de la mairie, une belle demeure du XVIIE siècle, d’une surface de 145m2 avec un jardinet de 100 m2, s’est vendue 418000 €.

Le bien est parti après une seule visite : « L’acquéreur était un investisse­ur parisien, qui compte louer son bien 1400 € par mois avant d’y emménager pour sa retraite. »

Hors de l’enceinte qui entoure le coeur de ville, « on trouve des biens plus récents et plus fonctionne­ls. », indique Laurent Donguy. A quelques encablures du centre, une famille de quadras a acheté pour 535000 € une maison de 170 m2 datant des années 1990. Proposé en bon état, le bien s’agrémentai­t d’un terrain arboré de 900m2. A un quart d’heure à pied du centre de Senlis, dans le quartier résidentie­l de la Bigüe, cette maison de 2002 d’une surface de 165 m2, comprenant 7 pièces dont 4 chambres, avec un grand sous-sol, un garage et 1000m2 de jardin, est partie rapidement à 588000 €.

« S’agissant des achats d’appartemen­ts, une bonne partie de la demande émane d’investisse­urs et de primo-accédants à la recherche de petites surfaces de centre-ville », constate Laurent Donguy. Dans un immeuble ancien, un 3-pièces rénové dans un esprit loft, d’une surface de 38m2 loi Carrez, mais totalisant 59m2 habitables, a été acheté pour 152000€ par un investisse­ur locatif (4000 € le mètre carré). « C’est un bien qui pourra être loué 1000 € par mois », estime l’agent qui a suivi la vente. Non loin de là, au premier étage d’un immeuble du XVIIIE siècle, une primo-accédante a acquis pour 139000 € ce 2-pièces de 39 m2 en bon état (3564 € le mètre carré). Plus à l’ouest, dans le quartier de la Gatelière, un secteur proche du Carrefour Market où près de la moitié des immeubles des années 1970 sont des logements sociaux, un jeune couple de primo-accédants s’est offert un T3 en très bon état de 72m2 pour la modique somme de 150000 € (2054 € le mètre carré.)

Côté neuf, les luxueux appartemen­ts de la résidence de standing Porte Saint-rieul avec vue sur la cathédrale sont actuelleme­nt commercial­isés aux alentours de 4500 € le mètre carré, hors stationnem­ent (3200 € le mètre carré en accession à prix maîtrisé). Rue de la République, au coeur de la Villa Victoria, des 2pièces de 50 m2 avec balcon, terrasse et place de parking sont proposés à 4900 € le mètre carré. A noter : la ville construit un écoquartie­r sur l’emplacemen­t de l’ancienne gare ferroviair­e. Au programme : une crèche, des surfaces commercial­es, des bureaux et 120 logements vendus au prix moyen de 4000 € le mètre carré (3000 € en prix maîtrisé pour les acquéreurs aux revenus modestes). En couronne senlisienn­e, les charmants villages de Chamant, d’apremont et d’aumont restent activement prospectés par les amateurs de belles villas noyées dans la verdure. A Aumont-en-halatte, en lisière de forêt, l’une d’entre elles, de 190m2 avec 1000m2 de terrain est partie à 590000 €, après une petite négociatio­n. A une dizaine de kilomètres de Senlis, dans la commune de Fleurines, une grande maison contempora­ine de 350m2 agrémentée d’une piscine, avec un parc de 5000m2 offrant une vue plongeante sur la forêt d’hallate a été achetée 930000 € par un couple de médecins parisiens.

3 560 € le mètre carré : c’est le prix pour un T 2 de 39 m2, en bon état, dans le centre.

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