L'Express (France) - Immobilier
DES PRODUITS À TOUS LES PRIX
COMPIÈGNE
Située à trente-cinq minutes en voiture de l’aéroport de RoissyCharles-de- Gaulle, la souspréfecture de l’oise bénéficie de l’afflux des Franciliens attirés par son immense forêt domaniale (plus de 14000 hectares) et la douceur de vivre sur les bords de l’oise. Comme (presque) partout en France, le marché immobilier y a repris des couleurs : « Après avoir doublé au cours du dernier trimestre 2016, le nombre des transactions s’est maintenu à un niveau élevé », se réjouit Christophe Riso, de l’agence Era. « Et malgré cela, les tarifs n’ont pas flambé », se félicite Miloud Zouaoui, responsable de l’agence Laforêt Saint- Corneille. Dans l’ancien, les moyennes de prix oscillent entre 1600 et 3500 € le mètre carré selon la qualité du bien et son emplacement. « Soit environ 20 à 30% de moins qu’à Senlis et Chantilly et trois à quatre fois moins qu’à Paris », calcule Miloud Zouaoui. Rappelons que la capitale n’est qu’à trois quarts d’heure de train de la gare de Compiègne : « 1 client sur 10 est un ancien Parisien », constate à ce propos Sébastien Pain, de l’agence Orpi Cegit immo. Une bonne partie de la demande est constituée d’investisseurs locatifs qui achètent pour louer à l’un des 4200 étudiants des campus compiégnois de l’escom (école de chimie), de L’ESCC (école de commerce) et de l’université de technologie de Compiègne (UTC). L’offre de logements destinés à la location ne manque pas, notamment à Margny-lès- Compiègne, un quartier relié à Compiègne par le nouveau Pont- Neuf. « Proche de L’UTC, ce secteur en devenir héberge des commerces, des locaux professionnels et une kyrielle de logements neufs », confirme Christophe Riso. Au deuxième étage de la résidence Rivage, un 4-pièces flambant neuf de 89 m2, avec une place de parking, est actuellement proposé à 274000 € (3078 € le mètre carré).
C’est dans le quartier des Avenues que l’on trouve les prix les plus élevés, ses belles maisons de maître se négociant rarement au- dessous des 600000 €. « Quand elles sont proposées au juste prix, elles partent en quelques semaines », prévient Sylvie Menu, agent commercial D’IAD France, à Compiègne. A deux pas de l’hippodrome, le long de l’avenue de Grande-bretagne, un chef d’entreprise s’est offert pour 590000 € une jolie maison des années 1930, d’une surface de 160m2, avec un petit jardin arboré. Un prix « raisonnable »
justifié par le fait que « le bien nécessitait de gros travaux de rafraîchissement », confie l’agent qui a suivi la vente. Rue des Fossés, près du collège public Jacques-monod, une demeure, en bon état, du début du XIXE siècle, d’une surface de 187 m2, avec un jardin de 400 m2, est partie, elle, à 630000 €.
En centre-ville, la demande reste soutenue. La majorité des biens proposés à l’achat sont des appartements situés dans des immeubles des années 1950 dépourvus d’ascenseur. Les prix moyens de ces logements, dont les charges sont en général peu élevées, varient entre 2300 et 2800 € le mètre carré. Dans un immeuble datant de cette époque, mais rénové, un 30-m2 entièrement refait à neuf a trouvé récemment preneur à 85000€ (2833 € le mètre carré). « L’acquéreur le louera environ 550 € par mois à un étudiant », évalue l’agent qui s’est occupé de la transaction. Nombreux sont les retraités qui revendent un logement en périphérie pour se rapprocher des commerces et des facilités offertes par le centre-ville, notent par ailleurs les professionnels interrogés. Rue des Domeliers, au coeur de la résidence de standing Les Courtines, un 5-pièces des années 1990 de 120m2, avec terrasse et vue dégagée, a été vendu à des retraités pour 460000 € (3800 € le mètre carré). Le bien nécessitait un rafraîchissement. Rue Notre-dame- de-bon- Secours, une maison mitoyenne de 120 m2, comprenant 4 pièces, 3 garages et un jardin de 750 m2, est partie en deux mois à 438000 €.
Les acquéreurs au budget serré prospecteront avec profit en périphérie immédiate du centre-ville. Boulevard des Etats-unis, près du lycée Jean-paul-ii, une maison en brique de 5 pièces, d’une surface de 89 m2, avec un jardin de 230 m2, s’est vendue 291000 €. Le bien était à rénover.
Le quartier Bellicart, un secteur un peu enclavé situé au nord de la commune, à environ 2 kilomètres du centre-ville, est encore moins cher. Un jeune couple de primo-accédants s’y est offert une ancienne maison ouvrière de 111m2, comprenant 3 chambres, avec un beau terrain de 500m2. Le prix : 230000 €.