L'Express (France) - Immobilier
L’EMBARRAS DU CHOIX
Ve ARRONDISSEMENT
Le Ve arrondissement lyonnais présente un bâti assez disparate : rien de commun en effet entre les immeubles des XVIE au XIXE siècles du quartier du VieuxLyon, à l’extrême-est, et les résidences semi-récentes, les pavillons et les maisons de ville qui se multiplient vers l’ouest. Si le marché de l’immobilier est globalement en forme, « cette dynamique ne bénéficie pas à l’ensemble de l’arrondissement », note Hélène Simon, de Bussat Immobilier. Un constat que partage Michel Gio, directeur d’une agence Stéphane Plaza Immobilier : « Les produits anciens avec du caractère ou situés à proximité des transports en commun se vendent rapidement et à bon prix, indique-t-il. Les appartements des années 1960 à 1970 partent en revanche moins facilement, a fortiori lorsqu’ils sont situés dans une zone enclavée. »
Niché dans une boucle de la Saône, le quartier médiéval et Renaissance du Vieux-lyon séduira les amateurs de vieilles pierres. Avis aux candidats à l’achat : rares sont les appartements qui disposent d’une place de parking et d’un ascenseur.
Très touristique, le secteur est, en outre, fort animé le soir et la nuit. Les biens s’y échangent pourtant à bon prix : entre 3 500 et 4 600 € le mètre carré selon l’état et la présence ou non d’un extérieur. Rue Saint- Georges, au troisième étage sans ascenseur d’un petit immeuble du XVIIIE siècle, un 2-pièces de 44 m2 en bon état, avec une cuisine américaine, s’est vendu 200000 € (4574 € le mètre carré). A quelques pas de la station de métro VieuxLyon, dans une bâtisse d’époque Renaissance, un investisseur a acheté pour 260000 € un 67-m2 avec des travaux à prévoir (3880 € du mètre carré). L’immeuble était dépourvu d’ascenseur et l’appartement situé à un étage élevé.
Quartier familial perché sur la colline de Fourvière, le plateau de SaintJust, à l’ouest du Vieux-lyon, héberge un grand nombre de constructions semi-récentes, relativement bon marché, mais, hélas, souvent coûteuses en charges. Sur la place de Trion, un 3- pièces de 57 m2, lumineux, mais nécessitant des travaux de rafraîchissement est, par exemple, parti à 165000 € (2895 € le mètre carré). Les appartements anciens de caractère se négocient à des tarifs beaucoup plus élevés.
A cinq minutes à pied de la station de funiculaire Saint-just, dans un immeuble en pierre de taille, un beau 4-pièces de 65 m2 habitables (80m2 au sol), avec plafonds à la française et cheminées dans toutes les pièces, a rapidement trouvé preneur à 257000 € (3944 € le mètre carré).
En progressant vers l’ouest, on traverse l’a 6 et on pénètre dans le quartier du Point- du-jour. Y dominent les maisons individuelles et les petits immeubles proprets de trois à sept étages. Dans une résidence de 1998, un célibataire a acheté pour 389000 € un 4-pièces lumineux et calme (3 777 € le mètre carré). D’une surface de 103m2, l’appartement possédait un garage, mais nécessitait un rafraîchissement. Non loin de là, c’est un 3-pièces de 58 m2 datant des années 1960 qui a trouvé un acquéreur à 122000 € (2103 € le mètre carré). Plus loin vers l’ouest, dans une résidence des années 1960 du quartier de Ménival, où dominent les tours et les barres, une jeune primo-accédante a acheté pour 125000 € un appartement de 56 m2 en bon état (2098 € le mètre carré).
2900 € C’est le prix du mètre carré, place de Trion, pour un 3-pièces de 57 m2.