L'Express (France) - Immobilier
L’EMBELLIE SE CONFIRME
NANCY
Les professionnels de l’immobilier nancéien répandent la bonne nouvelle. Le marché immobilier de l’une des plus petites « grandes villes » de France en termes de superficie (15 km2 seulement!) a atteint le niveau de celui de 2007. Autrement dit, le même que celui antérieur à la crise : « En 2016, le nombre de ventes a commencé à augmenter dans le centre-ville. Au cours du premier semestre de cette année, l’embellie immobilière a touché la première, puis la deuxième couronne », se réjouit Dominique Bravetti, notaire à Vandoeuvre-lès-nancy (voir l’entretien ci-contre). Et il ajoute, ravi : « C’est d’autant plus étonnant que nous étions en période électorale! »
Les taux d’intérêt bas et les mesures prises par le gouvernement Hollande pour relancer le marché du neuf et de l’ancien à rénover (prêt à taux zéro en faveur des primoaccédants et dispositif de défiscalisation Pinel destiné aux investisseurs locatifs) ne sont pas les seuls facteurs à l’origine de ce rebond remarquable. Nancy a en effet de nombreux atouts à faire valoir. Sa vieille ville a un patrimoine architectural unique, qui mêle les époques Renaissance, classique, Art nouveau et Art déco. Sa mythique place Stanislas, du nom du dernier duc de Lorraine, a été classée au patrimoine mondial de l’unesco. Un ensemble urbain – alliant le centre des congrès Prouvé, inauguré il y a trois ans, des restaurants, des bureaux et un écoquartier comprenant plus de 700 logements – sort peu à peu du sol. Le tout à deux pas du TGV qui place Nancy à une heure et demie de Paris. Avec ses 40000 étudiants, soit près de 40 % de la population, l’ancienne cité ducale est, en outre, l’une des principales villes universitaires de France. Son territoire, qui dispose d’un important pôle de santé, est le plus peuplé de Lorraine, avec près de 450000 habitants.
Sans surprise, son prestigieux centre-ville reste le plus prisé des candidats à l’achat – et donc le plus cher. Du côté de la place Stanislas ou du cours Léopold, les appartements bourgeois et les belles demeures s’échangent rarement à moins de 2500 € le mètre carré. Activement recherchées par les primo-accédants, les parents d’étudiants et les investisseurs locatifs, les petites surfaces s’arrachent aux alentours de 2000 € le mètre carré. « Un marché assez juteux de la colocation est en train d’émerger », indique au passage Damien Gégout, notaire à Nancy. Conséquence : les investisseurs s’intéressent de nouveau aux moyennes et aux grandes surfaces des immeubles collectifs de type HLM, nombreux à l’est du centre-ville et du côté de la gare, et où le marché s’était singulièrement assoupi. Le tarif moyen d’un T 4 y oscille autour de 1000€ le mètre carré.
La première et la deuxième couronnes nancéiennes jouent désormais le rôle de marché de report pour les acquéreurs potentiels au budget serré et pour celles et ceux qui veulent un logement plus grand – si possible une maison avec jardin – pour le prix d’un 4-pièces au centreville. Et c’est possible ! A Tomblaine, par exemple, à moins de 5 kilomètres du coeur historique nancéien, une maison de 2009 avec un jardin a fait le bonheur d’une famille pour seulement 1 530 € le mètre carré. Plus au sud, à Sexey-aux-forges, un couple de primo-accédants a fait une excellente affaire en achetant une maison de village de 80 m2 proposée en excellent état, avec terrasse et jardin en prime à un prix au mètre carré inférieur à 1200 €. Certes, nous sommes ici à un peu plus d’une quinzaine de kilomètres de la préfecture de Meurthe-et-moselle…
PARTOUT, LE NOMBRE DE VENTES AUGMENTE, MÊME DANS LA GRANDE PÉRIPHÉRIE DE LA VILLE. DES TRANSACTIONS INTÉRESSANTES SONT À CONCLURE DANS LE NEUF ET DANS L’ANCIEN À RÉHABILITER. C’EST LE MOMENT DE SE POSITIONNER.
2500€/m2 C’est le prix moyen d’un appartement bourgeois près de la place Stanislas.
1000€/m2 pour un 4-pièces situé à l’est du centre-ville.
1200€/m2 pour une maison de ville de 80 m2 à Sexey-aux-forges.